Gestion irresponsable des deniers publics en Cévennes
Dans la partie gardoise des Cévennes, les mauvais exemples de gestion irresponsable des deniers publics se rapportant à certaines activités économiques et touristiques abondent.
Par Georges D’Amato, pourl’ Association de Défense des Habitants Contribuables de l’Aigoual.
– Le projet de construction d’un nouvel Hôtel intercommunal de l’Aigoual, dénommé publiquement » bureaux « . Cette institution intercommunale – » la Communauté de communes de l’ Aigoual » – est appelée à disparaître dans sa forme actuelle avec la réforme des collectivités territoriales. Coût de cette opération 498 500 €.
Les communautés de communes de moins de 3 500 habitants sont vouées à se regrouper avec, dans notre cas, probablement, La Vigan, Sumène, Ganges, afin d’en former une nouvelle avec un minimum de 25 000 habitants !
Le président de cette communauté de communes de l’Aigoual est monsieur Martin Delord.
– Le projet du Belvédère de Blandas où 3 millions € de contribution publique sont attendus pour la réalisation unidirectionnelle d’une structure dont la rentabilité est d’ores et déjà contestée. Le président de cette communauté de communes du Pays Viganais est monsieur Roland Canayer.
– La scandaleuse affaire des routes cévenoles dans laquelle ont été impliqués au cours des années 2000, plusieurs élus et intervenants économiques locaux, aux conséquences de laquelle plusieurs millions d’ euros ont été détourné de leurs objectifs.
– L’affaire Eurochrysalide survenue au cours des années 1990 où des millions de fracs d’argent public ont été investis à perte sur un projet local culturel non abouti.
– L’affaire de la décharge publique de l’Ayrolle, décharge illégale dont la réhabilitation à coûtée 138 000 € aux contribuables français.
– L’affaire du musée international du Facteur en 2004 où des millions d’euros d’argent public ont été dépensés pour ce projet touristique à la rentabilité quasi nulle et dont la fermeture est intervenue en catimini quatre ans plus tard.
– L’affaire scandaleuse et indigne concernant la construction d’une structure sur la commune de Saint-Sauveur-Camprieu en 2007, où l’argent public aura été dévoyé et des élus inquiétés.
Et d’autres projets réalisés sans concertation citoyenne. Ils génèrent peu d’emplois mais impliquent un coût d’entretien et de fonctionnement exorbitant :
– La Maison du Bois et la salle omnisport à Saint-Sauveur-Camprieu, la salle omnisport à Saint-Sauveur-Camprieu, les Maison Familiales de Dourbie, la Maison Familiale de Saint-Sauveur-Camprieu, la Maison Familiale de Saint-André-de-Majencoules, la Halle à l’Espèrou… Cette liste n’est pas exhaustive.
Selon les propos peu flatteurs du président de la Cour Régionale des Comptes Publics révélés dans le mensuel « Objectif » N° 96 du mois de septembre 2009, la région Languedoc-Roussillon aurait la même réputation que l’Ile de France, la Corse et la Côte d’Azur.
Les Cévennes n’échappent pas au phénomène exponentiel et mal contrôlé du travail dissimulé et de la réduction frauduleuse des chiffres d’affaires.
Pour quelques élus locaux, la loi n’est qu’une règle parmi tant d’autres. La tendance générale n’est pas à la transparence de la gestion publique, mais à l’opacité des affaires, à la rétention d’informations sur les dossiers dans le temps conjoncturel et dans l’espace.
Investir est le maître mot…pour paradoxalement appauvrir les populations et laisser la dette à nos petits enfants. Leur action qui s’inscrit dans une logique égoïste hautement politique, se heurte aux dures réalités socio économiques, pour la gestion desquelles la concertation avec les associations citoyennes locales demeure subsidiaire et sans consensus.
Ils sont soumis à une surenchère électorale de développement économique industriel et touristique aggravée par la situation d’un pays en crise lourdement endetté.
Les projets, quels qu’ils soient, faisant grandement appel à la contribution publique, sont concoctés entre détenteurs du pouvoir décisionnel, selon des critères qui tiennent peu compte des qualifications spécifiques en terme de besoins, de financement, de rentabilité et d’équilibre budgétaire.
En situation de crise, les choix budgétaires devraient être mieux rationalisés. La mission de service public, de gestion des affaires d’intérêt général suppose plus de clarté, de légitimité et de consensus.
L’état des rapports présents entre les élus qui ont reçu notre confiance mais ne rendent généralement pas de comptes de l’argent dilapidé et des citoyens exaspérés et soumis à des contraintes financières insupportables, la situation ne paraît pas devoir s’améliorer.
C’est pourquoi il incombe aux contribuables – regroupés en associations ou non – d’exercer toujours plus de vigilance et de dénoncer publiquement les malversations et les abus.
Georges D’Amato
Association de Défense des Habitants Contribuables de l’Aigoual
Avenue du Devois, Le Devois, Saint Sauveur Camprieu, 30750
tel : 04 67 82 61 11
Site internet : www.adhca.com
Email : adhca@live.fr
Les Cévennes et la Corse ont des paysages qui se ressemblent. Moraliser la vie publique est une nécessité. Chez moi il n’y a pas seulement gabegie, mais enrichissement personnel… sans contrôle.
Je vis dans un petit village du Cap Corse où les habitants subissent depuis plus de 70 ans une même famille à la tête de la commune + 2 pour le fils, Thomas Micheli + la commune voisine maintenant dirigée par son frère.
La région est mise en coupe réglée et pour les gros aménagements, comme l’installation d’éoliennes, les profits sont immenses ;
Cela sent mauvais, un parfum de gangstérisme et de dérives nationalistes. Aujourd’hui, un petit groupe d’habitants en a assez. Malgré les menaces, ils dénoncent les derniers détournements à l’occasion de l’aménagement d’une déchèterie
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Marie-Ange