La fiscalité verte du gouvernement
Quelle que soit la bobine de la future contribution climat-énergie ( voir Retour de la taxe carbone avec la contribution climat), Jean-Marc Ayrault ne veut pas entendre parler d’une augmentation du gasoil à la pompe, comme l’a souhaité et annoncé Jean-Vincent Placé.
Pas question, dixit Ayrault, de « frapper des gens qui ont de petits revenus et qui n’ont pas le choix pour se déplacer. Si la décision avait été d’augmenter le diesel, la formulation de Philippe Martin aurait été plus précise« . Ayrault rejette d’autant plus cette hausse qu’elle rognerait le pouvoir d’achat et, donc, une croissance dopée par la consommation intérieure.
En fait, cette nouvelle mouture de la taxe carbone consisterait, d’une part, en une taxe sur les activités industrielles polluantes et, d’autre part, en une incitation sous forme de prime, de crédit d’impôt ou de baisse de la TVA sur les travaux, notamment d’isolation. Ce qui aurait le double avantage de ne pas alourdir la fiscalité des Français et de soutenir un secteur en difficulté, le bâtiment, dont la ministre de tutelle est la Verte Cécile Duflot. Matignon s’attend, en revanche, à une levée de boucliers du Medef.
Article extrait du Canard enchaîné du 28/08/13