Le 13/01/2015

Les conséquences économiques des trois attentats en France

Au delà du bilan humain, la facture promet également d'être salée sur le plan économique pour l'État et les entreprises.

vigipirate

Source : RTL

Avec 17 victimes et plusieurs dizaines de blessés en trois jours, la vague d’attentat qui a frappé la France la semaine dernière est la plus meurtrière depuis plus de 40 ans. Les rassemblements, qui ont vu plus de 3,7 millions de personnes défiler à travers l’Hexagone dimanche, témoignent de l’onde de choc qui a parcouru le pays. Mais au delà du bilan humain effroyable, la facture promet également d’être salée sur le plan économique.

Une augmentation des coûts des politiques de sécurité

Pour le ministère de l’Intérieur d’abord. Les autorités ont annoncé une batterie de mesures pour prévenir d’éventuelles nouvelles attaques terroristes et sécuriser de nombreux lieux jugés sensibles. Le déploiement de forces de l’ordre supplémentaires – Jean-Yves Le Drian a annoncé la mobilisation inédite de 10.000 militaires dans tout le pays – dans le cadre du relèvement du plan Vigipirate au niveau attentat devrait faire s’envoler le coût des politiques de sécurité.

Des frais supplémentaires de gardiennage pour les entreprises

La mise en oeuvre des mesures de sécurité renforcées dans les entreprises sensibles, les centres commerciaux et les grandes sociétés entraîne également des charges supplémentaires importantes pour de nombreuses entreprises. Le Medef a déjà sorti la calculatrice. La fédération du commerce et les entreprises de services sont en première ligne.

La plupart des grandes entreprises ont fait appel à un ou deux vigiles pour renforcer leur sécurité. Ces coûts de gardiennage supplémentaires s’établissent entre 300 et 600 euros par jour. Mais les entreprises reconnaissent elles-même que l’impact financier n’est pas énorme.

Les coursiers et livreurs premiers touchés par les procédures de contrôle

En revanche, elles appliquent désormais au sens strict toutes les mesures de sécurité prévues.
Obligation de porter les badges de façon visible, contrôle des sacs, condamnation de plusieurs portes d’entrée… Tout un lot de précautions de circonstance qui ralentit le travail et génère un impact difficilement quantifiable qu’elles appellent le « temps humain ».

Les plus impactées sont les sociétés de coursiers et de livreurs. Les entreprises estiment que leurs employés perdent environ quarante-cinq minutes à suivre toutes les procédures de sécurité. A fortiori quand elles portent des colis, car les personnes extérieures à l’entreprise doivent se soumettre à toutes les procédures de contrôle. Pour les entreprises du secteur, ça représente une vingtaine d’euros par jour et par livreur.

Faux départ pour les soldes

La propagation de la peur et du sentiment d’insécurité dans la population impacte aussi directement la consommation. Selon nos informations, Bercy montre déjà des signes d’inquiétude. Les services de Carole Delga, secrétaire d’État en charge du Commerce, ont lancé une enquête auprès des acteurs de la distribution et du commerce pour évaluer l’impact des sur la consommation. Et notamment sur les soldes, qui ont démarré le jour de la fusillade au siège de Charlie Hebdo.

D’une manière générale, elles ont réalisé un démarrage très médiocre. La fréquentation des magasins en région parisienne est en berne mercredi et jeudi. Les sites de e-commerce ont également réalisé un chiffre d’affaires inférieur aux standards habituels. Un des principaux acteurs du secteur expliquant que le trafic sur les sites en ligne a chuté de 10 à 20% mercredi soir, aux premières heures de la traque des frères Kouachi et des rassemblements spontanés en hommage à Charlie Hebdo.

Publié par Rédaction le 13/01/15

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Par Tibère, le 14/01/2015

En revanche çà a dopé les ventes de Charlie Hebdo qui était à 2 doigts du dépot de bilan… ceci dit objectivement et sans cynisme !

Par reiller, le 14/01/2015

C’est un réflexe, un problème ne peut être réglé que par une dépense . Et bien comme tous les automatismes ,c’est à mon avis, idiot.
Dans le cas présent on surveille avec minutie des gens (il faut 20 agents par personne surveillée parait-il!), puis de guerre lasse on suspend la surveillance. Le suspect prend un emprunt à la consommation ( fausses fiches de payes… non vérifiées!), et s’en va tuer aux frais des autres emprunteurs. Puis-je suggérer de demander que l’on impose aux supposés terroristes un minimum de contraintes administratives, que leurs comptes en banque soient surveillés informatiquement à vie, leurs demandes de prêts vérifiées,….Rien qui coûte énormément ,ni qui limite la liberté du présumé innocent. On impose me semble-t-il des contraintes aux interdits bancaires, pour un risque vis à vis de la société sans commune mesure,

Par Zamprogno Augusta, le 14/01/2015

Mais comme la Garde des « Sots » a envoyé le 9 janvier une circulaire à tous les présidents de tribunaux et autres personnalités dépendant de la chancellerie demandant d’appliquer la loi d’aout 2014 sur la récidive. à savoir que les prévenus et condamnés récidivistes ou non soient tous jugés sur un même pied d’égalité. ils n’ont rien à craindre.
Donc, le caïd qui en est à sa 50 condamnation et le gamin qui en est à sa première seront condamnés à la même peine et bénéficieront des mêmes réductions.
D’ailleurs une magistrate (je crois que c’est la nouvelle présidente du syndicat de la magistrature) a dit qu’il fallait arriver à un numerus closus d’ incarcérés et ne pas dépasser le nombre de places Pour un qui entre il y en a un qui sort.
C’est drole si j’avais quelque chose à me reprocher je me sentirais tout de suite rassurée, mais n’ayant commis (même en cherchant bien) aucune infraction, là, je me sens tout de suite moins à l’abri.
Reiller, vous voudriez que les comptes en banque de ces gens soient surveillés, mais, ils n’ont pas de compte en banque puisqu’elles ne pratiquent pas la finance islamique préconisée par le Coran, ensuite, ils se financent via la « zakka » ou aumone que chaque musulman doit donner à la mosquée à la fin du ramadan ce, toujours en argent liquide et que certains imams utilisent pour financer le Jihad tant en France qu’à l’étranger.
Tant que nos dirigeants n’ouvriront pas les yeux,nous n’en sortirons pas….

Par reiller, le 14/01/2015

Vérifiez ils empruntent ,et les spécialistes le savent bien. Il doit bien exister des cas où l’argent vient de l’étranger, mais il faut alors des réseaux organisés plus faciles à détecter. Pour le reste vous avez raison, ils sont sots.

Par RChronique, le 17/01/2015

Oui mais ça c’est pour nous, mais ça ne s’applique pas à la monarchie républicaine, allons quoi il faut pas se plaindre nous avons encore le droit de le penser et de le dire et ça pour plus très longtemps, c’est un peut comme le droit ou le pas droit à l’expression, ça dépend qui le dit et surtout et tout ça à l’appréciation des élites !…. On voit ou le laxisme nous conduits et on tombe dans l’horreur

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