Le 17/04/2012

Intermittents: un groupe de pression offensif

Année après année, la Cour des comptes dénonce le coût extravagant du statut particulier et très privilégié des travailleurs du monde des spectacles, artistes et techniciens. Encore 1,031 milliard € en 2010, pour 106 619 bénéficiaires (3% des chômeurs). Près de 10 000 € par tête de pipe… Sur les dix dernières années, le cumul […]

Le régime des intermittents est largement déficitaireAnnée après année, la Cour des comptes dénonce le coût extravagant du statut particulier et très privilégié des travailleurs du monde des spectacles, artistes et techniciens. Encore 1,031 milliard € en 2010, pour 106 619 bénéficiaires (3% des chômeurs). Près de 10 000 € par tête de pipe…

Sur les dix dernières années, le cumul du déficit de ce régime équivaut à la totalité de la dette de l’UNEDIC (assurance chômage).

Ce régime indemnitaire spécifique – qui remonte aux années 1930 – se justifierait par le fait que les artistes et techniciens du spectacle connaîtraient nécessairement des périodes de travail discontinues. Mais tous les salariés intérimaires pourraient en dire autant. Or ceux-ci bénéficient d’un régime trois fois moins généreux.

En outre, les principaux employeurs ayant recours à des personnels « » sont les radios et télévisions, publiques en particulier, qui profitent de ce système pour « partager » cet avantage avec les salariés, qui acceptent des salaires réduits, mais assortis d’une indemnisation chômage généreuse… Comment une telle aberration peut-elle continuer ?

Tout simplement parceque les syndicats et autres« collectifs », CGT du spectacle en tête, exercent un chantage permanent, menaçant de prendre en otage tout spectacle ou émission de radio ou de télé. Et mettant d’ailleurs souvent ces menaces à exécution.

Alain Dumait

 

 

Publié par Rédaction le 17/04/12

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Par mumu93, le 18/04/2012

en cette periode de crise , il serait bon de remettre tous ces regimes retraite et assurances sur le meme plan egalitaire

Par LG, le 18/04/2012

Qu’on cesse cette gabégie honteuse !

Par MLD, le 19/04/2012

Arrêtons de taper sur les intermittents, visons plutôt ceux qui les spolient, mais surtout ne parlons pas sans maîtrise du sujet, je cite : »les principaux employeurs ayant recours à des personnels « intermittents » sont les radios et télévisions, publiques en particulier, qui profitent de ce système pour « partager » cet avantage avec les salariés, qui acceptent des salaires réduits, mais assortis d’une indemnisation chômage généreuse… » Premièrement, les indemnisations chômage sont calculées en fonction des salaires versés, il n’y a donc pas de « salaires réduits assortis d’indemnisation généreuse », deuxièmement et à tire d’exemple, lorsqu’un technicien de l’image qui a fait des études supérieures s’entend répéter sans cesse qu’il ne peut être engagé qu’à condition d’accepter des sacrifices (baisse du salaire, réduction du temps de préparation d’un tournage qu’il effectuera malgré tout mais sans être payé, heures supplémentaires non rémunérées etc…) que fait-il? Refuse-t-il un emploi de plusieurs semaines ou accepte-t-il malgré tout? Il faut savoir que ces conditions se généralisent à grande échelle et que les intermittents se retrouvent malgré eux complices d’employeurs qui comptent sur le système pour les faire vivre dignement tout en faisant un maximum de bénéfices pour leur propre compte. Ne parlons même pas de ces entreprises qui « emploient »des intermittents sans justification autre qu’elles n’ont pas à leur reverser de congés payés, maternité, titre de transport, ticket restaurant etc… et qu’elles peuvent mettre à la porte leur employé du jour au lendemain sans préavis ni indemnisation. Là encore, faut-il en vouloir à ceux qui préfèrent être engagés dans ces conditions que de ne pas être engagés du tout.
Quant au système d’indemnisation, parlons-en aussi, rares sont ceux qui comprennent comment il fonctionne, le calcul n’est pas si simple, le système des 8 mois d’indemnisation pour 3 mois de travail effectué est mal présenté,il ne s’agit pas de 8 mois consécutifs mais d’environ 240 jours d’indemnisation qui peuvent s’étaler sur une période infinie,le calcul des 507 heures s’effectuent à la fin des droits ouverts (à la fin des 240 jours) en remontant sur les 8 derniers mois précédent le dernier contrat de travail, ex: un intermittent qui aura travaillé en intermittence mais très régulièrement pendant 3 ans et qui subira une carence de travail les quelques semaines avant la fin de sa période d’indemnisation se verra radié, point final,plus d’indemnisation. Il n’y a pas de système parfait, il y aura toujours des petits malins pour en profiter, cependant restons attentifs à tous ces techniciens et artistes (et c’est une grande majorité) qui sont des travailleurs honnêtes et qui contribuent à la richesse culturelle de notre beau pays. Ne tapons pas sur les victimes, penchons nous plutôt sur le cas de ceux qui utilisent ce système pour leur propre profit et réduisent ce statut à un statut bouc émissaire.
A bon entendeur…

Par blojo02, le 19/04/2012

Il y a une décennie, le site UNEDIC (he oui !) de LYON gérait les indemnités des intermittents (nom de code GUSO) sous la forme d’un guichet unique.
J’ai eu, à cette époque, le plaisir d’intervenir sur ce site et de découvrir que de TRES TRES grands acteurs du moment (apparaissant dans le TOP FIVE des mieux payés du moment et encore à ce jour pour certains) « profitaient » d’indemnisation TRES TRES lourdes entre 2 films. Même si c’est le site de MONTPELLIER qui, je crois, gère ces indemnités à ce jour (le nom de code n’a pas du changé !!!), il n’y a pas de raison que cela ait changé !!!!
C’est de ce coté qu’il faut regarder et ne pas « tirer sur les pianistes » des vrais intermittents qui apportent énormément à la culture française !!!!
Bonne journée à tous

Par MLD, le 20/04/2012

Ah oui… Petite parenthèse, et pas des moindres, que j’aurais omise dans mon post déjà bien chargé mon cher Blojo02… Là encore à qui profite le crime? Toujours aux mêmes, les déjà-très-privilégiés… Bonne journée à vous.

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