Le 30/01/2013

Les logements vacants de l’ Etat

Des centaines, peut-être des milliers de logements, propriété de plusieurs grandes villes, sont vacants ! Et Duflot, toujours à la recherche du moindre abri, n’était même pas au courant… C’est le magazine « Lyon Capitale » qui a mis les pieds dans le plat. Selon son numéro de janvier, les appartements qui servaient autrefois de logements de […]

Des centaines, peut-être des milliers de logements, propriété de plusieurs grandes villes, sont vacants ! Et Duflot, toujours à la recherche du moindre abri, n’était même pas au courant…

Les logements vacants de l' EtatC’est le magazine « Lyon Capitale » qui a mis les pieds dans le plat. Selon son numéro de janvier, les appartements qui servaient autrefois de logements de fonction aux instituteurs prennent souvent la poussière, quand ils ne tombent pas en ruine. A Lyon, des immeubles entiers de 12 à 20 appartements sont fermés, derrière des volets rouillés, dans le 8ème ou le très chic 6ème arrondissement. « On a tout un bâtiment qui est désaffecté en face de nous, et depuis plus de 10 ans« , se plaint le principal du collège Jean Mermoz.

Des bâtiments vides depuis des années mais toujours chauffés, pour éviter que les canalisations ne pètent… « Sur 281 locaux destinés aux instituteurs, 180 sont inoccupés, soit un taux de vacance de 64%« , a calculé « Lyon Capitale », qui a enquêté dans 10 autres grandes villes. Total: près de 800 logements vides. Le taux de vacance va de 0% ( Bordeaux et Nantes) à 38% ( Montpellier) ou 44% ( Nice).

Pour expliquer cette situation complètement folle, il faut remonter à la réforme du statut des instituteurs, en 1990. Avec la création du statut de professeur des écoles, le doit au logement de fonction disparaît. A la place, les profs du premier degré touchent une petite indemnité. Les municipalités, elles, ne peuvent pas faire n’importe quoi pour reconvertir ou vendre les logements. Elles doivent suivre, en concertation avec les préfectures, une procédure compliquée. Et elles n’ont eu que 22 ans pour se retourner…

« Parfois, il reste un seul instituteur dans tout un immeuble, et ça rend la vente impossible. Nous gardons aussi des logements « en réserve », pour agrandir les établissements scolaires« ,  explique la mairie lyonnaise, qui reconnaît un taux de vacance de 43% seulement… Autre argument avancé par un élu:  » Certains logements se trouvent dans l’enceinte scolaire, ou juste à côté, avec leurs fenêtres qui donnent sur la cour de récré. On ne peut pas les louer à n’importe qui…« . Mais d’autres appartements sont parfaitement indépendants. Et il manque juste un coup d’accélérateur pour sortir de la torpeur. Après cette enquête qui la fichait mal, le conseil municipal de Lyon l’a annoncé, le 21 janvier: 87 logements seront cédés en 2013 pour être transformés en HLM.

La ministre Duflot, qui s’est lancée dans un grand recensement des logements vacants, va-t-elle se pencher sur ce possible gisement ? Mystère: « Nous avons très peu d’éléments sur la vacance des logements publics« , a expliqué son cabinet. Demander aux préfets d’interroger les maires, ce serait affreusement compliqué ?

source: le canard enchainé

Publié par Rédaction le 30/01/13

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