« Je ne ferai des augmentations d’impôts que si elles sont absolument indispensables, dans l’idéal le moins possible. » La mise au point de François Hollande, lors de son entretien du 14 juillet, n’a évidemment pas rassuré le contribuable. Auquel le même Hollande avait pourtant promis solennellement, le 29 mars sur France 2 , qu’il n’y aurait, en 2014, aucune nouvelle ponction fiscale.

Moins de 4 mois plus tard, la promesse est caduque. Mieux: l’augmentation des impôts pour 2014 a déjà été « théorisée » par Hollande lui-même. L’élaboration du prochain budget doit tenir compte de cette règle élyséenne: 2 tiers d’économies pour un tiers de hausses d’impôts. Avec, comme variable d’ajustement, les prévisions de croissance. Un dixième point de croissance de plus ou de moins représente environ 1 milliard de rentrées fiscales gagnées ou perdues.

Sont d’ores et déjà dans le collimateur les niches fiscales, qui pourraient subir un nouveau coup de rabot, et les grosses assurances-vie ( supérieures à 500 000 euros). Sans parler de l’arrivée en force de la TVA au 1er janvier 2014. Et de quelques autres douceurs, telle l’augmentation plus ou moins sournoise de taxes diverses et variées.

En ce domaine, l’imagination du Trésor public est parfois créative, mais le plus souvent tristement répétitive.

Article extrait du Canard enchaîné du  17/07/13