EPR de Flamanville : un triplement du coût en 10 ans
En 2005, le prix de Flamanville 3 était estimé à 3,3 milliards d’euros, comme celui d’Olkiluoto. Dès 2008, un an après le début de la construction, la facture grimpe à plus de 4 milliards, EDF rappelant qu’il faut tenir compte de l’évolution des prix du béton et de l’acier. Les coûts passent de 4 à 6,5 milliards entre 2009 et décembre 2012, le groupe annonce que la facture s’alourdira encore de 2 milliards pour atteindre 8,5 milliards d’euros.
S’arrêtera-t-on là ? Rien n’est moins sûr, puisqu’« un an de retard peut représenter 700 à 800 millions d’euros de plus », selon un expert du nucléaire, notamment en raison des coûts de la main-d’œuvre. Aux périodes les plus actives, 4 000 ouvriers, techniciens et ingénieurs se croisent sur le site normand, un des plus grands chantiers d’Europe. La Cour des comptes en 2012, puis la commission d’enquête parlementaire sur le coût de la filière nucléaire, présidée par le député François Brottes (PS, Isère) en 2014, ont souligné « un certain nombre d’incertitudes » dans l’industrie de l’atome et ont exprimé leur « préoccupation » sur l’évolution des coûts de la filière en France.
Source : LeMonde.fr
Pour moi cette centrale a vu son prix multiplié par 10 depuis 1998,il faut diminuer ce coeff 10 de l’inflation sur 16 ans. Des modifications d’organisation sérieuses ont été faites en 2000 dans la filière nucléaire après la nationalisation de Framatome en 1995 environ, modifications nocives à mon avis, et qui expliquent en particulier la non maitrise des délais, alors que c’était le point fort d’EDF.
Traditionnellement l’augmentation du coût des chantiers pour allongement des délais, est dû aux intérêts intercalaires et non à du personnel sous employé: les frais de personnel public ne sont pas comptés dans l’investissement, car il faut les payer à vie de toutes manières. Coté constructeurs ce n’est pas la même chose, il y aura réclamations!