« Pentagone à la française » : 2274 euros pour deux prises de courant
Source : Challenges.fr
Un général ayant demandé une modification du sens d’ouverture de la porte de son bureau a reçu un devis de 2.000 euros. Selon des devis (refusés par le ministère) de Bouygues et Thales consultés par Challenges, l’installation d’une imprimante et d’un scanner étaient même proposés à 13.613, 21 euros. La répartition de la somme laisse songeur: 2.274 euros (sic) pour la seule installation de deux prises de courant ; 3.194 euros pour la « maintenance » des prises sur la durée restante du PPP (26,5 années) ; et 8.146 euros pour le matériel et sa maintenance sur 60 mois. « A ce prix-là, ça doit être un scanner doré à l’or fin 18 carats voire platine, serti de diamants, saphirs, rubis et émeraudes », ironise un agent du ministère dans un email consulté par Challenges.
A bien regarder les documents, tout est prétexte à faire grimper l’addition. L’intervention a lieu dans les bureaux des hautes autorités (chef d’état-major des armées, DGA, SGA…)? La majoration est de 403 euros TTC. L’imprimante et le scanner doivent être installés dans deux bureaux distincts? Un « chef de projet » est nommé, et il n’est pas gratuit: 754 euros pour faire l’interface entre le fournisseur et le ministère, et mener à bien cette délicate opération.
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Conclusion : l’armée n’est pas seulement sacrifiée à l’État-Providence, mais aussi à ses sous-traitants privés !
notre bien aimé président a bien « ça ne coute rien, c’est l’Etat qui paye »
Nous en avons ici la triste démonstration.
Votre conclusion est curieuse, sauf à vouloir que l’armée bâtisse elle même ses bureaux, ce qui vous en conviendrez n’est pas une solution efficace.
Ces débordements financiers doivent trouver leur origine dans le PPP, et sa rédaction: s’engager sur 30 ans n’est pas facile! Les devis seraient à coup sûr plus léger avec un contrat clé en main classique, mais il faudrait que l’état paye de suite.
Et puis n’oublions pas que les locataires des lieux peuvent être bien chinois pour autoriser la moindre intervention dans les locaux: l’armée devrait faire elle même cette petite maintenance ?