Le 29/11/2015

Lorraine : le crash d’un bimoteur à 21 millions d’euros

À l'approche des élections régionales (6 et 13 décembre), LeFigaro.fr publie un dossier, « La gabegie des 13 grandes régions », donnant des exemples de ces gaspillages région par région.

Source : Le Figaro.fr

Sur le papier, l’idée semblait bonne: en 2008, la société Sky Aircraft, filiale du groupe Geci international, annonçait vouloir construire 1500 petits bimoteurs à hélice low cost, baptisés Skylander, sur l’ancienne base aérienne de Chambley-Bussières. L’Etat a soutenu le projet, et le conseil régional de Lorraine a avancé plus de 21 millions d’euros. Mais l’avion n’a jamais vu le jour. En avril 2013, Sky Aircraft a été liquidée, laissant un passif de 100 millions d’euros et une grosse ardoise à la Région. Celle-ci n’a récupéré que 4 millions sur les 21 engloutis et a déposé plainte. Une instruction est en cours.

Publié par Rédaction le 29/11/15

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Par Contribuables Associés, le 02/12/2015

Ce commentaire nous a été envoyé par courriel par un lecteur et membre :

4M€ remboursés, mais étaient-ils libératoires afin d’éviter des déballages publics qui auraient mis « en valeur » les incohérences politiciennes, industrielles, financières,humaines et commerciales de l’avion lorrain semblable aux avions renifleur de pétrole et de subventions de Giscard? En plus des 21.1 M€ investi sans grand espoir de retour, c’est près de 40M€ supplémentaires que les Lorrains ont dépensé dans la remise au standard de la base aérienne.

Demandez au restaurateur de Verdun installé à Chambley sous la tour de contrôle toute neuve, aux salariés de Sky Aircraft, aux Petits Porteurs de GECP, aux sous-traitants d’outillages impayés ou aux investisseurs immobiliers des alentours, ce qu’ils pensent de Geci et du CRL et de son Président qui avait fait sien le dossier du Skylander aux dépends de sa transparence. La luxueuse cantine des aficionados du rêve lorrain n’a pas survécu à toutes ces illusoires promesses sur le développement transversal de la Lorraine. Où en est également ce rêve mégalo sans avenir dans l’enclavement de Chambley ?

Ce Programme basé sur des expertises douteuses et partisanes n’a rempli aucun des engagements pris avec l’État devant JL Borloo. En quatre ans et demi,

après l’abandon du Programme soutenu par l’Etat en octobre 2009 et malgré deux lancements en production à effet d’annonce à des moments stratégiques, aucune

pièce avion n’a été fabriquée alors que l’avion devait voler fin 2010.

Le marché mondial de cet avion confirme année après année un besoin d’environ 450 appareils sur les 20 prochaines années. C’est avec toutes les peines du monde qu’en 2010 nous avons mis en garde le 1ier Vice-président du CRL,également député de la 6ème circonscription de Pont-à-Mousson, contre l’inévitable échec de ce Programme reposant sur un marché faussement évalué à 4500 appareils par l’ex-futur-avionneur dans un environnement de conflit d’intérêt évident. Le but était de faire miroiter à JL Borloo de nombreuses créations d’emplois dits de proximité alors que toutes les Productions sont allées se planquer dans le SO de la France, le Portugal, l’Espagne et la Roumanie bien à l’abri des regards indiscrets de l’Est Républicain encore indépendant du CRL à cette époque. En s’accordant royalement 30% du marché mondial ce nouvel « avionneur » sans aucune qualification, aurait dû produire, non pas 1500 mais 150 appareils à con dition que le prix de vente passe de 6.7M$ à 4.7M$. Cette ristourne de 30% aurait pu être compensée, pourquoi pas, par les forts sympathiques et richissimes Lorrains ??? Dans ces conditions il aurait fallu au moins doubler la production pour atteindre après 20 ans le seuil de rentabilité.

Sans considérer :

– les outrages envers les concepts et techniques aéronautiques mis en cause à Chambley,

– l’absence totale d’innovation, pourtant source d’aides divers de l’Etat pour rendre l’avion commercialement plus attractif,

– l’impossibilité d’assembler les quatre premiers avions dans un hangar à dirigeable non adaptable à cette fonction et pourtant inauguré à cet effet le 13 décembre 2011 devant 500 personnes pour quelques lignes de peinture tracées au sol permettent à leur imagination subjuguée de voir le cheminement des tronçons prévus mais inexistants ce jour !!!

– l’aspect financier d’un programme initialement valorisé à 47M€ et qui a mis à la poubelle plus de 8 années d’études et d’essais de développement qu’il a fallu recommencer pour arriver après 4.5 années d’excellence chambleysienne à une valorisation de 53M€ qui n’a pas trouvé preneur à 10M€.

– une moins-value de plus de 37M€ pour 1.1M d’heures de travail soit une perte de 34€ par heure de travail pour chacun des membres de cette équipe mondialement connue par les médias, pour son excellence.

Il semble évident que notre Puissance Publique pas plus que les médias, n’ont pas chercher à vérifier leurs déclarations ni les devoirs de résultat auxquels l’avionneur en herbe de Chambley était astreint par les accords du 4 septembre 2008. Initiée puis fortement influencée par le CRL et la CEIS avec l’appui de Gérard Longuet. La décision prise ce jour là « devait faire oublier dans l’esprit des Lorrains l’échec du hangar ». Mais un échec peut en cacher un autre. Dans notre démocratie électoraliste, il semble admis que seules les urnes peuvent sanctionner de telles erreurs de jugement, mais pas que et c’est l’occasion.

Chez l’Humain, l’ignorance favorise souvent sa cupidité et le pousse à prendre un mal pour un bien. Puis sa cupidité obscurcit ses esprits et les détourne de faire attention aux trompeuses vérités. Dans l’état d’esprit d’irresponsabilité créé par nos subventions qui consiste à distribuer sans risque l’argent des contribuables, il y a tous les ingrédients pour mettre en danger notre économie avec la bénédiction de Mr Gattaz.

Comme qualifiée par beaucoup d’échappatoire, la plainte X déposée par le CRL en octobre 2013, ne semble pas avoir été suivi d’effet.

Alors que la cour d’appel de Paris devait délibérer sur le référé de M. Bitboul portant sur la recevabilité des procédures, les juges en charge de l’affaire à Metz et à Paris devaient ensuite statuer sur le fond. Un fond apparemment bien embarrassant pour les deux partis.

Qu’en pensent à présent les deux principaux journaux régionaux chez qui l’investigation semble avoir été « choisie ».

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