L’INRP, un institut de l’Éducation nationale qui ne sert à rien
L’Institut national de recherche pédagogique (INRP) est un établissement public national basé à Lyon et placé sous la tutelle des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
En 2007, un rapport prônait sa dissolution. Article extrait du Livre noir des gaspillages de l’argent public (« Un institut à la recherche du temps perdu »).
En 2009, l’INRP est doté d’un budget consolidé de 19 millions €.
Il compte 232 personnels dont 117 enseignants et chercheurs, 825 enseignants associés, un musée national de l’Éducation de 950 000 pièces et objets, édite 9 collections d’ouvrage et 7 revues scientifiques.
Il est censé « assurer une veille scientifique pour les sciences de l’éducation ».
En juin 2007, il n’avait reçu aucune commande de l’État depuis janvier 2000, selon le mensuel Capital.
Selon Capital, le ministre de l’Éducation n’est jamais arrivé à faire bosser ces chercheurs sur de « vrais » sujets pédagogiques. L’institut a connu 10 patrons en 25 ans. Le ministère a laissé l’INRP aller à vau-l’eau.
Alors on tue le temps comme on peut, les chercheurs » pondent des études sur des sujets aussi cruciaux que « les recteurs d’académie en France de 1808 à 1940 », « les formes de causalité dans les sciences de la vie et de la terre » ou encore « l’expérience narrative à l’école maternelle ».
Des publications dont la diffusion est, sans surprise, assez confidentielle, avec 2 291 abonnés pour 848 000 profs !
En février 2007, un rapport d’audit envisageait la dissolution de cet organisme.
Cette même année, l’Institut ne disposait plus d’un cadrage contractuel avec les ministères de tutelle puisque le précédent contrat entre l’établissement et l’État portait sur la période 2002-2006 et qu’un projet de contrat pour la période 2007-2010, qui avait été validé par les instances de l’INRP en décembre 2005 et envoyé par le directeur de l’époque, Emmanuel Fraisse, au directeur général de l’enseignement supérieur le 23 décembre 2005, n’avait pas reçu de réponse de la part du ministère.
L’administration a nommé un nouveau directeur en septembre 2009.
Source : Le Livre noir des gaspillages de l’argent public (« Un institut à la recherche du temps perdu »).