Le 14/09/2010

Protection sociale et dépenses publiques

La protection sociale représente en France la plus grande part des dépenses publiques. La France est en tête de liste des pays européens qui dépensent le plus. Les parts les plus élevées des dépenses publiques par rapport au PIB sont relevées en Suède (53,0%), en France (52,7%), au Danemark (51,8%) et en Belgique (50,0%). On […]

La protection sociale représente en France la plus grande part des dépenses publiques. La France est en tête de liste des pays européens qui dépensent le plus.

protection sociale depenses publiquesLes parts les plus élevées des dépenses publiques par rapport au PIB sont relevées en Suède (53,0%), en France (52,7%), au Danemark (51,8%) et en Belgique (50,0%). On trouve les plus faibles en Slovaquie (34,8%), au Luxembourg (37,2%), en Bulgarie (37,3%) et en Lituanie (37,4%). A noter que la moyenne de l’UE27 se situe à 46.8% du PIB.

Pour la France, les dépenses publiques se répartissent ainsi, toujours en % du PIB: Protection sociale 21.8%, Santé 7.8%, Services publics généraux 7.1%, Enseignement 5.8%, Affaires économiques 2.8%, Divers 7.3%.

A titre de comparaison, les chiffres de la moyenne de l’UE27 sont les suivants: Protection sociale 18.2%, Santé 6.9%, Services publics généraux 6.3%, Enseignement 5.2%, Affaires économiques 4.2%, Divers 6.2%.

La France est donc dans le haut du classement pour les dépenses de protection sociale – seule la Suède fait mieux, sur ce point également. Notre pays ne néglige pas pour autant la Santé (+0.9 points par rapport à l’UE27), ni l’enseignement (+0.6 points). Seules les affaires économiques sont franchement délaissées (-1.4 points) : la France est carrément à la fin du classement de l’UE27 avec ses 2.8% !  Par exemple, l’Allemagne investit 3.5% de son PIB sur ce type de dépenses, l’Italie 3.7% et le Royaume-Uni 4.8%. La lutte contre le sous-emploi passera forcément par une revalorisation des dépenses publiques dans les affaires économiques, qui ne comprendrait pas qu’il vaut mieux subventionner le travail que le chômage ?

La notion d’état providence reste bien implantée dans les moeurs françaises, et que le citoyen français n’hésite pas à en user et en abuser. Par exemple, si le nombre de mariage pour 1000 habitants est en France conforme à la moyenne européenne (4.1 contre 4.9), le nombre d’enfants nés hors mariage a explosé en France, passant de 30.1% en 1990 à 52.6% en 2008… avec les prestations sociales qui vont avec ! La moyenne de l’UE sur ce sujet n’est qu’à 35.1%.

En ces temps de crise, le modèle social français est objectivement proche de la déroute. La responsabilité de l’Etat sur ce point est indubitable : le choix de donner des prestations sociales plutôt que du travail est une erreur sociale, économique et financière qui coûtera très cher aux prochaines générations.

source: leblogfinance.com

Pour aller plus loin : La sécurité sociale et comment s’en sortir par Georges Lane

Publié par Rédaction le 14/09/10

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