Si en France, Hollande s’applique à cajoler son électorat fonctionnaire, il se montre moins câlin à Bruxelles.

Dans le cadre du plan d’austérité budgétaire, François Hollande vient d’approuver, avec ses camarades Cameron et Merkel, un « projet d’accord » ( présenté par le président belge du Conseil européen, Van Rompuy) comportant un paragraphe gratiné pour les fonctionnaires de Bruxelles. Au menu: passage aux 40 heures hebdomadaires au lieu de 37,5, sans ajustement de salaire, augmentation de la cotisation de solidarité, retraite à 65 ans au lieu de 63, réduction des départs anticipés, diminution des salaires d’embauche pour certains personnels, etc.

Et encore ! Autour de la table de négociation, les représentants français ont proposé d’autres tours de vis sur les charges sociales et la progression de carrière, réclamant que l’administration « se réforme de façon structurelle ».

Lors de sa conférence de presse, Hollande a cherché à faire passer la pilule: « Il y a des propositions toujours radicales en ces matières; moi, je ne suis pas hostile à ce qu’il y ait quelques corrections. » Ces petites « corrections » devraient quand même se remarquer: il s’agit de trouver au moins 5 milliards d’euros d’économies sur 70 milliards pour la période 2014-2020 !

Il faut dire que les fonctionnaires européens ne sont pas à plaindre. Le salaire d’une secrétaire débutante commence à 2300 euros, et un directeur général finit aux alentours de 18 000 euros, hors primes d’éloignement. Soit nettement plus que le président français ( 15 000 euros brut).

source: le canard enchainé