Les dérapages de l’ association Macaq
A Paris, l’association Macaq (Mouvement d’Animation Culturelle et Artistique de Quartier), « fédère les énergies locales autour d’événements et d’activités pour créer du lien social et des solidarités de proximité ».
L’association Macaq s’est notamment spécialisée dans la « gestion de squat » autrement dit l’occupation illégale de logements, le tout financé par de l’argent public. Macaq a « géré » pendant plusieurs années avec le DAL et Jeudi Noir le squat parisien de la rue de la Banque (IIe arrondissement). La Mairie ayant procédé au rachat de l’immeuble via Paris Habitat (le bailleur social de la Ville), Macaq bénéficiait d’une « convention d’occupation précaire » de la Ville de Paris. Cette convention n’autorise aucune activité commerciale.
Il n’empêche, de 2007 à 2009, le collectif Macaq a sous-loué illégalement des étages de l’immeuble à une société de production audiovisuel le pour arrondir ses fins de mois. Pour 1 250 euros par mois aux dires de l’association, 5 000 euros selon Libération, qui a révélé l’affaire en 2011. Ce scandale allait conduire la Mairie de Paris à contrôler enfin l’utilisation que faisait le gorille associatif de ses subventions. Lesquelles aides financières de la Ville de Paris se montaient à 143 390 euros en 2010 : 30 000 euros de subventions directes et 113 390 euros d’aides en nature (mise à disposition de locaux dans les XVIIe et XVIIIe arrondissements et exonération de redevances pour occupation temporaire du domaine public).
Outre ces subventions, Delanoë, qui a longtemps chouchouté le Macaq, avait signé avec l’association un marché de prestations de services pour la gestion du centre d’animation Masséna, dans le XIIIe arrondissement, d’ « un montant nominal de 2 091 580 euros pour la période allant du 1er janvier 2011 au 31 août 2014 ». Un rapport de l’Inspection générale de la Ville de Paris a pointé, en mai 2011, des dysfonctionnements importants dans la gestion de l’association : procédures comptables et financières approximatives, absence de commissaire aux comptes, problèmes de paiement… Suite à cet audit, Bertrand Delanoë annonçait sa volonté de retirer ses aides et de résilier le contrat de gestion du centre d’animation.
Par ailleurs, en mars 2012, la Ville a mis fin au bail d’occupation précaire du 123, rue de Tocqueville (XVIIe), un local de 464 m2 attribué à l’association depuis 2007. Mais le MACAQ a la vie dure : il a de nouveau reçu 3000 euros de la Ville en 2012 pour organiser des cours d’écriture…
Jean-Baptiste Leon
Commandez sans attendre notre tout dernier dossier
sur notre site entièrement sécurisé en cliquant ici !
(68 pages, 4.50€ frais de port inclus)