Voici au moins une promesse scrupuleusement respectée par Hollande: ne pas oublier la Corrèze. L’ancien fief électoral de François Hollande – déjà bien gâté sous Chirac – se retrouve aujourd’hui principale bénéficiaire d’un fonds exceptionnel de soutien aux départements en difficulté créé juste après la présidentielle de 2012.

Sur les 85 millions d’euros distribués sous forme de subventions, la chère Corrèze de Hollande rafle à elle seule 12,3 millions d’euros de subventions. Le reste du magot bénéficie principalement à des départements de gauche, comme le Tarn, la Nièvre, le Gers ou le Lot-et-Garonne.

En arrivant à l’ Elysée, Hollande avait dénoncé les méthodes de son prédécesseur, qui distribuait de manière discrétionnaire des subventions aux collectivités locales tenues par ses amis. Pour couper court aux critiques, le nouveau président avait alors annoncé que les enveloppes financières ne seraient plus distribuées par l’ Elysée. De fait, cette tâche est désormais remplie par le ministère de l’ Intérieur, qui jure urbi et orbi respecter « une série de critères financiers et sociaux incontestables« , élaborés par l’ Inspection générale de l’administration.

Et l’arrivée, c’est quand même la Corrèze qui rafle le pactole des subventions. Mais comme les « critères » sont « incontestables« …

Article extrait du Canard enchaîné du  02/10/13