Les travaux pharaoniques des URSSAF et CAF des Côtes-d’ Armor
Implantées dans le même bâtiment à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), l’URSSAF et la CAF se séparent et emménagent dans deux bâtiments flambant neufs dans la périphérie de la ville. Le coût des travaux est estimé à plus de 26 millions d’euros !
« Notre service public mérite ces beaux locaux » déclare Jean-Marie Pepers, directeur de la CAF des Côtes-d’Armor. Les 330 agents investissent ce nouveau bâtiment de 7 000 m² le 13 mai 2013. Implanté dans l’éco-quartier des Plaines-Villes à Ploufragan, sur une parcelle de 30 000 m², les travaux ont coûté 20 millions d’euros.
Il est étonnant que la Sécurité sociale accorde autant de crédits pour un bâtiment administratif, alors même que pour des questions d’économies elle revoit à la baisse le montant des prestations… Il faut également noter que d’autres dépenses viennent discrètement gonfler la note finale. La facture de fournitures d’équipements audiovisuels et multimédias, par exemple, fait état d’une dépense de 144 344,78 euros TTC ( voir ici la facture: Facture équipement URSSAF CAF).
Les recommandations de la direction de la Sécurité sociale ont un aussi un coût : un ratio moyen de 12 m² de surface utile nette par poste de travail est préconisé (note de la DSS du 12/04/2010). Dans les 7 000 m² des nouveaux locaux, les agents devraient bénéficier en moyenne de plus de 21 m² chacun !
De son côté, l’URSSAF est ses 100 agents sont partis s’installer en avril dernier à Plérin, dans un immeuble de 3 000 m² construit sur 6 800 m² de « parc paysager ». Financée par l’agence centrale des organismes de Sécurité sociale, la construction du nouveau siège a coûté 6,4 millions d’euros avec ses 48 pins maritimes de dix ans d’âge à 1 400 euros l’unité, soit 67 200 euros de dépenses somptuaires pour meubler le « parc paysager » ( voir L’ Urssaf dépense 67 000 euros pour une allée de pins dans les Côtes-d’ Armor).
Guy Mascart, le directeur, parle du « seul luxe qu’il se soit offert », luxe qu’apprécieront certainement les 14 000 employeurs au moment de verser leurs cotisations … Dès leur arrivée, les salariés ont été sensibilisés aux économies en matière de consommation d’eau, d’électricité et de papier…
Avant de déménager, la CAF et l’URSSAF partageaient un même bâtiment de 7.500 m², 53 boulevard Clemenceau, à Saint-Brieuc, au sein d’une union immobilière, depuis 1965. Malgré leur vétusté, les anciens locaux avaient l’intérêt d’être placés dans le centre et près de la gare SNCF.
L’absence de stratégie entre les différentes caisses locales est un facteur important d’augmentation des dépenses et empêche toute tentative de prévision budgétaire. D’après une estimation chiffrée de l’UCANSS ( Union des Caisses nationales de Sécurité sociale) de 2005, une réhabilitation des locaux du boulevard Clemenceau aurait coûté 10,6 millions d’euros.
La mairie de Saint-Brieuc, flairant la bonne affaire, avait proposé un prix de 1 million d’euros pour la reprise, mais face au refus énergique de certains administrateurs, elle a finalement décidé de racheter le bâtiment pour 1,65 millions d’euros afin d’y regrouper des services. Les travaux de désamiantage s’annoncent lourds et toutes les huisseries sont à changer, mais l’affaire reste malgré tout très rentable.
Le bilan de ces deux opérations est pour le moins négatif et difficilement justifiable vis-à-vis des finances publiques. Le montant des travaux s’élève donc à plus de 26 millions d’euros, auxquels il faudra ajouter bien entendu le coût du foncier ainsi que différents équipements non compris dans le devis initial.
Ces travaux pharaoniques sont une belle illustration du symptôme des dépenses non maîtrisées. Tout cela avec la caution des mandataires et administratifs dont la connaissance en matière immobilière est très peu développée. Cette gestion dispendieuse ne flatte que l’ego des dirigeants au mépris de tout sens commun.
Pierre Bergerault
Un artisan et un agriculteur se suicident toutes les 48H. (source Le Parisien Fév.2014)
Sans commentaire.
J’ai honte d’être Français.
330 route d’ Enghien
l
et on dit que l etat est dans le rouge on nous pompes pour payer cela
il devrait avoir honte dire qui en a qui creve de faim. jolie la France !!!!!!!
Je m’interroge,
en effet, lorsque je suis à découvert de mon compte, très certainement comme beaucoup d’entre nous, je fais l’effort d’économiser afin de recouvrir à celui-ci. Content enfin d’avoir régularisé ma situation grâce à mes efforts…
L’Etat est semble t’il « à découvert », les responsables ou dirigeants bref appelons les comme on veut… nous demande depuis perpète de faire des efforts, encore plus vrai et vérifiable de nos jours, pour recouvrir les déficits… néanmoins on est TOUJOURS à découvert, donc mes interrogations sont les suivantes : pourquoi nous imposer de plus en plus, pourquoi solliciter voire imposer notre solidarité si au final il n’y a pas de changement, où vont nos efforts ?…
Je ne sais plus, peut être y a t’il dans la classe quelqu’un de plus « calé » que moi … très certainement me dis-je pour justifier tout cela …
Bravo a quand les fleurs hors de prix ?