Sous la pression des Etats-Unis, le gouvernement français a décidé de suspendre la livraison des navires Mistral à la Russie. Mais quel sera le coût de cette décision politique ?

En effet, le contrat d’un montant de 1,2 milliard d’euros signé en 2011 prévoit des indemnités à verser à la Russie en cas de retard. La livraison du Vladivostok, l’un des 2 navires Mistral vendus par la France à la Russie, était initialement prévue en octobre mais vient donc d’être suspendue par le gouvernement.

Pire, si la France décidait purement et simplement de l’annulation de la livraison des navires Mistral, elle devra alors payer à la Russie le montant du contrat initial ainsi que 1 milliard d’euros de pénalités, soit un total de 2,2 milliards d’euros qu’il faudra bien trouver quelque part ( dans la poche des contribuables ?), en plus de se retrouver avec 2 navires de guerre invendus, voire invendables, sur les bras. Ces 2 navires Mistral sont en effet prévus pour naviguer dans les mers froides et n’intéresseront donc pas les 2 autres principaux clients de la France en matière d’armement, à savoir le Brésil et l’ Inde.

Les syndicats des ouvriers de STX, chargé de la construction des navires Mistral, s’inquiètent des conséquences de la suspension de la livraison du Vladivostok à la Russie et craignent désormais pour leurs emplois. «Si l’annonce du président se concluait par l’arrêt de la construction, ce serait des centaines d’emplois qui seraient mis en difficulté aussi bien chez STX que chez les sous-traitants […] C’est inacceptable, intolérable», a déclaré Jean-Marc Perez, secrétaire adjoint du syndicat à STX.

Voir la vidéo de Nicolas Doze sur le coût de la suspension de la livraison des navires Mistral à la Russie

source: lefigaro.fr