Le 03/11/2012

Endettement de Bussy-Saint-Georges

La ville de Bussy-Saint-Georges ( Seine-et-Marne) est la 4ème ville de France au plus fort endettement par habitant. Avec une dette de 3 041 euros par habitant, Bussy-Saint-Georges ( 21 402 habitants), administrée par Hugues Rondeau (Parti radical), arrive en 4ème position du classement des villes de France au plus fort endettement par habitant. La […]

La ville de Bussy-Saint-Georges ( Seine-et-Marne) est la 4ème ville de France au plus fort par habitant.

Dette de Bussy-Saint-GeorgesAvec une de 3 041 euros par habitant, Bussy-Saint-Georges ( 21 402 habitants), administrée par Hugues Rondeau (Parti radical), arrive en 4ème position du classement des villes de France au plus fort endettement par habitant.

La dette de Bussy-Saint-Georges a augmenté de 104% depuis 2000. En 2011, le montant total de la dette de Bussy-Saint-Georges s’élevait à 65 millions d’euros. L’encours de la dette de Bussy-Saint-Georges par habitant a cependant baissé de 13,2% entre 2010 et 2011.

L’endettement par habitant de Bussy-Saint-Georges est l’un des plus élevés de France.

source: journaldunet.com

————————————————

Droit de réponse de la ville de Bussy Saint-Georges.

 

Bussy Saint-Georges, ville très endettée ?… Certainement moins que d’autres !

Pour des raisons de basses politiques, certains font courir le bruit que notre ville serait une des plus endettées de France. Dernier exemple en date avec un article paru dans Le Journal du Net il y a quelques jours, qui place Bussy Saint-Georges dans le top 20 villes les plus endettées de France. Article, je tiens à le souligner, qui omet totalement notre statut d’Opération d’Intérêt National et notre situation de ville nouvelle en plein développement, qui font que notre endettement actuel est en réalité raisonnable.

Il faut d’abord savoir de quelle dette nous parlons ! Celle de Bussy Saint-Georges, d’un montant d’environ 65 M€ fin 2011, présente en effet deux composantes :
1.Une dette bancaire classique d’environ 37 M€ contractée, entre 1996 et 2008 auprès de plusieurs établissements bancaires. Il faut noter que, contrairement à la situation de très nombreuses collectivités (villes, départements ou régions), la dette de Bussy ne présente aucun emprunt dit toxique ; au contraire, ils ont tous été très bien négociés, et les taux d’intérêts (fixes ou variables) sont parmi les plus faibles au moment de la signature de chaque contrat ;
2.Des dettes envers l’Etat (22 M€) et la Région (6 M€), soit un total s’élevant à environ 28 M€. Ces dettes, dénommées « différés d’amortissement », sont des remboursements d’avances que ces structures ont versées à la ville pour l’aider dans son développement et notamment dans les investissements de base ; elles ne portent pas d’intérêts..

Il faut également comparer des choses comparables. En effet, les habitants de Bussy, ville indépendante n’adhérant pour l’instant à aucune communauté de communes, supportent entièrement la dette de leur ville, mais ils ne supportent que cette dette ; la grande majorité des autres communes, en adhérant à une communauté de communes ou d’agglomérations, mutualise leurs investissements et en conséquence leurs habitants payent non seulement la dette de la commune, mais également celle de la communauté.

Pour être valable, toute comparaison doit donc tenir compte de la totalité des dettes supportées par les habitants d’une commune, que cette dette soit rattachée directement à la commune ou indirectement par le biais d’une communauté de communes. Toute autre comparaison relève de la désinformation, voire de la manipulation.

De la même façon, comparer la ville de Bussy, dont la population augmente de 10% tous les ans, qui ne comptait que 500 habitants il y a moins de 30 ans, avec des villes stables depuis plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, est un amalgame que des personnes malintentionnées colportent sans vergogne.

Selon les chiffres officiels de l’INSEE, la population de Bussy s’élevait en 2011 à 21 402 habitants (en fait, l’INSEE publiant les données deux ans en arrière, il s’agit de la population de 2009. La population réelle atteignait certainement 25 000 habitants) ; elle appartient donc à la strate des villes de 20 000 à 50 000 habitants. Il est intéressant de comparer l’endettement au 31 décembre 2011 de Bussy avec celui de trois autres villes nouvelles, du même département, similaires par la taille et la dynamique de développement :

  • Bussy : 21 402 habitants, n’adhérant à aucune communauté de communes ;
  • Torcy : 22 108 habitants, appartenant au SAN (Syndicat d’Agglomérations Nouvelles) de Marne-la-Vallée ;
  • Combs-la-Ville : 21 586 habitants, appartenant au SAN de Sénart-Ville-Nouvelle ;
  • Roissy-en-Brie : 22 352 habitants, appartenant à la CA (Communauté d’Agglomération) de Brie-Francilienne.

Ainsi, en considérant l’ensemble des dettes supportées par les habitants de ces communes, on se rend compte que par rapport à Bussy, Torcy est beaucoup plus endettée et Combs-la-Ville un peu plus. Seule, la commune de Roissy-en-Brie présente une dette beaucoup plus faible, mais il faut noter que cette ville est la première de quatre à avoir connu une très forte expansion et que la population y est pratiquement stable depuis plus longtemps.

Notre accroissement de population entraîne de surcroît des besoins en équipements lourds (écoles, gymnases, médiathèques mais aussi voirie, réseau d’assainissement, réseau d’électricité publique …), qui obligent la commune à s’endetter pour les réaliser. Plus l’accroissement est rapide, plus la commune devra investir, et donc emprunter. Il est donc évident que l’étude de la dette d’une ville passe obligatoirement par l’étude de la dynamique de sa population. Ainsi, l’exemple précédent montre clairement que la ville de Roissy-en-Brie, dont le développement rapide est terminé depuis près de trente ans, n’est plus endettée, car elle n’a plus besoin d’investir dans des équipements nouveaux, comme c’est le cas pour des communes en phase d’expansion.

Dernier point qui me semble important, si l’on veut comparer la dette de Bussy avec celle des communes voisines : le niveau des aides de l’Etat. Dans les années 1990, les subventions étaient nombreuses pour aider les villes nouvelles à construire les équipements indispensables à leur population. Depuis le milieu des années 2000, et particulièrement ces dernières années, les robinets ont été fermés, et Bussy doit actuellement financer, pratiquement sans aide, tous ses investissements. Malgré cette nouvelle contrainte, la ville n’a contracté aucun emprunt nouveau depuis l’année 2008. Ainsi, dire que Bussy Saint-Georges est une des communes les plus endettées de France n’est qu’une fable.

Florent Perez

Ville de Bussy Saint-Georges

Directeur de Cabinet

 

Publié par Rédaction le 3/11/12

Print Friendly, PDF & Email

Articles relatifs

Cet article est taggé dans: , ,

Par Xavier Collet, le 26/01/2013

Quatrième ville la plus endettée oui ou non ?
Le reste et notamment un droit de réponse est aussi morne qu’une ondée sur un toit de toile un matin de février.

Poster votre réaction

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.