Le 08/10/2014

La mort de la politique familiale

Le gouvernement envisagerait de moduler les prestations familiales selon les revenus des bénéficiaires. Un pas de plus vers la mort de la politique familiale.

Le gouvernement envisagerait de moduler les selon les revenus des bénéficiaires. Un pas de plus vers la mort de la .

La mort de la politique familiale

Après la réduction du congé parental et de la prime de naissance ( voir Les prestations familiales dans le viseur du gouvernement), le gouvernement réfléchit actuellement à moduler les en fonction des revenus. D’après Bruno Le Roux, cette idée semble faire l’unanimité du côté des socialistes. La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine et le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis estiment que la modulation des allocations familiales en fonction des revenus serait une mesure normale et logique. Un avis partagé par Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, ainsi que par Malek Boutih, député PS de l’Essonne: «Je suis député, j’ai un enfant, je trouverais anormal de toucher des allocations familiales».

C’est donc le retour de la vieille rengaine du PS selon laquelle certaines familles n’ont « pas besoin » des allocations familiales. Dans le cas d’une modulation des prestations familiales en fonction des revenus, il ne s’agit plus d’une politique d’aide aux familles mais bien de pure redistribution.

Actuellement, les allocations familiales reposent sur le principe d’universalité et ne dépendent donc pas des ressources des familles. Rappelons que les allocations familiales ont été instaurées dans les années 1930 pour soutenir la natalité française.

Le député PS de la Nièvre Christian Paul s’est quant à lui montré plus mesuré que ses collègues socialistes. S’il estime ne pas être choqué par l’idée de moduler les allocations familiales selon les revenus, il précise tout de même: «je crois qu’aujourd’hui, on a besoin de soutenir la consommation des familles».

Le président de l’ Unaf ( Union nationale des associations familiales ) François Fondard juge que «les allocations ne sont pas un revenu complémentaire, mais la juste compensation d’une charge». Une ligne défendue par de nombreux députés de l’opposition, comme le député UMP de la Manche Philippe Gosselin: «Les allocations familiales ne sont pas distribuées parce que vous avez tel ou tel revenu, mais parce que vous avez des enfants. L’idée c’est d’être une sorte de compensation au coût d’en enfant. Bien sûr, un enfant est là par amour et par projet familial. Mais au-delà de ça, il y a un coût. Les allocations ont été créées pour cela. Des allocations sous conditions de ressources est une erreur, car on tombe dans le système redistributif, qui est le rôle de l’impôt, pas du système familial».

Voir aussi Les allocations sous conditions de ressources sont-elles toujours justifiées ?

source: lefigaro.fr

Publié par Rédaction le 8/10/14

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Par reiller, le 12/10/2014

Je me pose une question. A baisser les allocations et avantages fiscaux des familles aux revenus moyens , ne fait-on pas une politique poussant au salaire unique par foyer fiscal? Cela me parait clair : le PS regrette le bon vieux temps de la femme au foyer, et remet au goût du jour la lutte contre le chômage en sortant les femmes du travail ,idée en vogue en 1970 environ. Mesdames réagissez!

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