L’Île-de-France arrose des projets à l’étranger au nom de la «coopération décentralisée»
Source : Le Figaro.fr
La Région Ile-de-France compte pas moins de 11.000 fonctionnaires. Un chiffre en forte augmentation ces dernières années. En cause: le transfert progressif de compétences de l’Etat, principalement avec la prise en charge des transports régionaux, de la formation professionnelle et des personnels techniques des lycées depuis 2007. Mais la Région a également embauché du personnel en plus de ces transferts: 714 agents supplémentaires ont ainsi été recrutés sur la période 2004-2012, selon un pointage de la Cour des comptes, pour s’occuper d’autres secteurs. Les embauches se sont poursuivies depuis 2012, à un rythme soutenu avec des arrivées de cuisiniers, d’agents de maintenance, d’informaticiens, de juristes, de comptables, d’urbanistes, d’architectes, ou de chargés de mission aux intitulés éclectiques: «biodiversité et paysage», «luttes contre les discriminations», «cinéma», «prévention sécurité» ou «circulations douces»… Une inflation galopante, justifiée, au dire de la majorité de gauche présidée par Jean-Paul Huchon, au nom des «services pour les Franciliens».
300.000 euros pour une piste cyclable au Chili
Le conseil régional d’Ile-de-France est généreux. Il distribue chaque année plus de 500 millions d’euros de subventions à quelque 3500 associations. Si l’aide aux missions locales pour l’emploi, aux associations d’insertion, ou aux Restos du cœur paraît fondée, il est permis de s’interroger sur l’utilité de l’appui à certains organismes, comme la Ligue Ile-de-France de ski nautique (42.180 euros de subventions l’an dernier) ou l’association de création de bijoux Living Joconde (22.050 euros en 2015).
De la même manière, dans le cadre de sa «coopération décentralisée», la Région soutient des projets à l’étranger aux retombées régionales discutables. Exemples: les 14.000 euros offerts pour aménager une fosse d’orchestre à Jérusalem, les 89.727 euros versés pour créer une application smartphone dans les favelas de Rio de Janeiro au Brésil. Ou les 300.000 euros versés pour la construction d’une piste cyclable à Santiago du Chili. Officiellement, cet argent doit aider les PME franciliennes à vendre des vélos sur place…
Envoyé par un lecteur (par courriel) :