Il faut casser le statut des fonctionnaires
La France a beaucoup trop de fonctionnaires: 5,2 millions, selon la Cour des comptes, soit une prolifération de 1,4 million (36 %) depuis 1980 ! Pendant ce temps, l’emploi total ne progressait que de 18 %.
De 1980 à 2007, la fonction publique de l’État s’est empâtée de 14,3 %, la territoriale de 71,2 % et l’hospitalière de 53,4 %.
Un Français sur cinq travaille dans l’une de ces trois fonctions publiques.
Aux 5,2 millions de fonctionnaires s’ajoutent 1,7 million de salariés ne relevant pas de la fonction publique stricto sensu, n’ayant pas le statut de fonctionnaires, mais payés eux aussi par les instances publiques: État, organismes publics ou parapublics, entreprises publiques.
Au total, 6,9 millions de salariés représentant 26 % de la population active française (un actif sur quatre) dépendent du secteur public pour leurs traitements comme pour leurs retraites.
La Cour des comptes a chiffré leur coût moyen par tête au long d’une vie à 3,5 millions d’euros.
Naguère, la fonction publique, toutes catégories confondues, occupait la moitié des hémicycles. Dans l’Assemblée élue en 2007, les fonctionnaires sont encore 31 %, 178 sur 577 députés. Mais si l’on tient compte des députés issus du secteur privé vivant de la dépense publique, on constate que plus de 50 % de ceux-ci relèvent du secteur public.
Jamais un président de la République n’a osé s’attaquer de front aux ahurissants privilèges des fonctionnaires. Par peur de leur poids électoral.
Et de leurs syndicats qui mettent les services publics en grève dès qu’un gouvernement fait mine de toucher à leurs avantages dits acquis : sécurité de l’emploi, avancements à l’ancienneté, départs précoces à la retraite, horaires, vacances, régimes fiscaux, prêts bonifiés, passe-droits, primes et indemnités opaques…
Le statut de la fonction publique, qui empêche toute réforme drastique, reste une vache sacrée. Et la loi de l’omerta y règne, comme en témoigne l’affaire Zoé Shepard. Crise oblige, dans une lettre adressée en juin dernier à François Fillon, le président de la République a demandé une réduction de 10 % des dépenses d’intervention de l’État, la fusion de 150 corps, la chasse aux gaspillages… : un coup de fouet à la Révision générale des politiques publiques (RGPP) engagée en 2007.
Mais le pilotage des réformes incombe à nos 15 000 hauts fonctionnaires. Ils bénéficient d’un salaire mensuel de 6000 euros au minimum, accompagné d’appartement et voiture de fonction, de notes de frais… sans obligation de présence, bien souvent.
Ces privilégiés d’entre les privilégiés n’ont pas la légitimité pour conduire sur les chemins de la rigueur et de l’équité l’armée des fonctionnaires placée sous leur autorité.
Laurent Artur du Plessis, rédacteur en chef des hors série du Cri du Contribuable
Sources :
Cour des comptes – » Les effectifs de l’État 1980-2008: un état des lieux, décembre 2009 « .
Conseil supérieur de la fonction publique – » Rapport annuel sur l’état de la fonction publique » publié en 2007.
Encore de l’Anti-fonctionnaires gratuit et extrémiste.
Excusez moi mais que les très grandes sociétés Français (genre EDF, ORANGE, AREVA…) enrichissent à cout de milliard des patrons, des actionnaires, des familles (société familiale partenaire ou sous-traitant) alors que ces sociétés ne seraient rien sans l’argent de la société (ancienne privatisation ou aides publiques) ne choquent personnes.
Et si on va plus loin, votre médecin généraliste qui gagnent entre 6000€ et 11 000€ par mois en milieu de carrière, n’est il pas un peu fonctionnaire ? (payés par la sécurité sociale en partie puis les mutuelles sans obligations de résultats de performances d’efficacité de compétences de rentabilité tout ces beaux mots que des gens biens payés utilisent facilement pour justifier leurs salaires et culpabilisés ceux qui gagnent bien moins et les faire taire)
Comme quoi tout est une question de point de vue… peut-être que l’essentiel c’est la diversité, le travail, la tolérance et la volonté de travailler ensemble plutôt que de se dénigrer…