Subvention de 20 000 euros pour une Sexothèque
En 2008, le Conseil régional de Lorraine a voté une subvention de 20 000 euros pour la création de “La Sexothèque”, une « exposition-animation sur le thème de la vie affective et sexuelle », projet initié par l’association d’éducation populaire Les Petits Débrouillards.
L’aide de la Région a été allouée au titre des « actions de prévention et d’éducation à la santé menées par des associations ». La même année, la sexothèque a reçu le soutien financier du programme « Jeunesse en action » de la Commission européenne. Moyennant quoi, 2 animateurs de l’association ont sillonné les écoles et quartiers de Lorraine pendant 4 ans, afin de dispenser leurs directives sexuellement transmissible aux 12-25 ans, via des ateliers où ces jeunes gens étaient appelés à « s’explorer et s’exprimer ».
Ses promoteurs présentent la chose comme « un espace thématique d’exposition et d’animation scientifique interactif, itinérant et modulable, où une large place est laissée aux manipulations ». Dès 12 ans, un collégien de 5e peut ainsi «s’expérimenter » dans « le laboratoire, espace d’échanges et de manipulations collectif », où il apprendra notamment à poser un préservatif (féminin et masculin), et se sensibiliser dans les ateliers « IST, à toi de jouer ! », « Liberté, égalité, sexualité », «Que le meilleur gagne ! », où le jeune doit imaginer qu’il est « à la tête d’une armée de spermatozoïdes qui a pour objectif d’entrer dans le sacro-saint féminin ».
Le projet lorrain a fait florès : les régions PACA et Bretagne ont désormais leur sexothèque, toujours sous l’égide des Petits Débrouillards. A Brest, le projet a été baptisé « Sex Breizh ». Il reçoit le concours de la Ville de Brest ( 5 000 euros en 2011), de la Région Bretagne et du département du Finistère. Petit plus armoricain : Sex Breizh s’adresse également aux ados atteints de déficience intellectuelle, des animations étant adaptées au « public IME ».
Cette initiative n’a en tout cas pas laissé de marbre les parents d’élèves du collège de Saint-Jean-de-Védas dans l’Hérault, où l’animation a été présentée, à la fin de l’année dernière, aux enfants de neuf classes de 4e et 3e, qui, pour certains, en sont sortis choqués. Ces parents, qui ont jugé l’animation « inadaptée à des enfants de 13 ans », sont consternés que l’on ait pu « parler de plaisir, de sodomie, de femmes fontaines à des élèves de cet âge ».
Le contribuable, quant à lui, s’étonnera que des élus puissent subventionner un projet qui transforme nos enfants en sexo-débrouillards.
Jean-Baptiste Leon
source: Les Dossiers du Contribuable n° 11 « Associations : le scandale des subventions », février 2012, 4,50 € port inclus – 68 pages. En kiosque le 1er février et sur abonnement