Qualifié de « première mondiale » par Hollande, l’accord signé, le 1er février, entre Google et les éditeurs de presse français a fait des heureux. Et tout particulièrement Mazars, une société d’audit et de conseil, qui le célèbre sur son site internet.

Et pour cause: l’un des associés du groupe, Marc Schwartz, un ancien magistrat de la Cour des comptes, a été l’une des chevilles ouvrières de la signature historique, en tant que médiateur nommé par le gouvernement français, le 16 novembre 2012. En 50 jours, il a réussi à résoudre – très provisoirement… – un conflit aussi vieux que Google. Une prouesse pour Mazars, qui s’offre ainsi une belle publicité.

Et une publicité qu’elle fait payer. Car le site internet du groupe d’audit oublie de préciser que Schwartz a envoyé la facture de sa prestation aux intéressés. Il réclame 150 000 euros à l’ Etat, 150 000 à Google et la même chose aux éditeurs de presse. Soit 450 000 euros. A 9000 euros la journée de travail, on a connu médiation moins onéreuse ! Les ministères concernés, la Culture et Bercy, se sont refusés à acquitter une telle somme; les éditeurs de presse et Google ont négocié à la baisse.

Marc Schwartz refuse de confirmer ces chiffres « fantaisistes« , mais précise que l' »éthique » de sa profession l’empêche de communiquer davantage sur le sujet. Si c’est une question d' »éthique » de la facture ! Le médiateur Google voudrait être maintenant bombardé « contrôleur » de la juste utilisation des 60 millions d’euros du fonds Google. Au même tarif ?

source: le canard enchainé