Le préfet de Lyon, Jean-François Carenco, avait fait expulser 12 familles Roms d’un camp le 28 mars. Le Tribunal administratif de Lyon vient de le condamner à reloger ces familles Roms.

Le préfet de Lyon a donc été condamné par le tribunal administratif de Lyon à reloger les 12 familles Roms qu’il avait fait expulser en mars dernier. Le préfet de Lyon dispose d’un délai de 4 jours pour les reloger. Passé ce délai, le préfet Carenco devra payer une astreinte de 75 euros par jour de retard et par famille.

Les familles Roms expulsées de leur camp par le préfet Carenco avaient déposé au tribunal administratif 12 « référés liberté hébergement » pour « ordonner » au préfet de leur trouver un logement. Les familles Roms expulsées ont invoqué le droit européen qui impose des dispositions d’accompagnement lors des opérations d’évacuation de camps Roms.

Le tribunal administratif de Lyon précise ainsi sa décision: « la carence de l’État dans son obligation d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale des requérants […] Si le préfet fait valoir qu’en dépit des efforts accomplis par les services de l’État pour accroître les places disponibles dans les centres d’hébergement d’urgence (…), les capacités d’accueil en urgence sont saturées, cette circonstance ne saurait justifier qu’aucune solution ne puisse être offerte à une famille sans abri, composée d’enfants en bas âge, compte tenu des conséquences graves pour ces enfants« .

Malgré cette décision du tribunal, le préfet de Lyon compte procéder à de nouvelles expulsions de campements Roms dans l’agglomération lyonnaise. Qui va payer le relogement des Roms de Lyon ?

source: le Figaro