Quelles économies avec le gel des retraites ?
Le gel des retraites ne permettra d’économiser que 500 à 600 millions d’euros en 2015, soit moitié moins que prévu par le gouvernement.
Après s’être planté sur les prévisions de croissance et de réduction du déficit ( voir Le déficit public sera plus élevé que prévu en 2014), ainsi que sur les prévisions de réduction des dépenses ( voir Les objectifs de réduction des dépenses du gouvernement revus à la baisse pour 2015), le gouvernement vient d’annoncer que les économies liées au gel des pensions de retraite seront moitié moins élevées que prévu. Alors que le gouvernement tablait sur 1 milliard d’euros d’économies grâce au gel des retraites, elles seront finalement comprises entre 500 et 600 millions d’euros en raison de la faible inflation, 2 fois moins élevée que prévu.
On peut donc s’interroger sur l’intérêt réel du gel des retraites, alors que le gouvernement continue à faire de coûteux cadeaux aux fonctionnaires ( voir Hausse de l’ absentéisme dans la fonction publique en 2014). Encore une fois, les avantages concédés à la fonction publique ont conduit à rogner les retraites du privé, avec le succès que l’on connait. ( voir Des fonctionnaires de Nouvelle-Calédonie peuvent toucher 2 retraites et Les contribuables continuent à payer les privilèges des retraités de la SNCF et de la RATP)
Voir aussi A cotisations égales, retraites égales ! [VIDEO]
source: lefigaro.fr
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Vous abordez là un aspect de notre situation: la lutte des classes entre le pouvoir et ses services, et le privé. On ne dit pas assez ce que pèsent sur notre compétitivité les excès de masse salariale des services communs dans ce pays. Et sans compétitivité on ne peut que reculer.
Les retraites par répartition (de la fonction publique tout au moins) sont en partie payées avec de l’argent emprunté.
Cette situation est anormale. Tant que cela existe il est normal de freiner et même stopper cet accommodement et donc geler à minima les pensions concernées.
Ce n’est pas aux générations futures de payer les pensions servies aujourd’hui. Cela déroge au principe même de la répartition qui veut que les pensions versées le sont sur la base des cotisations concomitantes perçues.