Politique : un métier d’ avenir
Politique : un métier d’ avenir. Voici un article envoyé par l’un des membres de l’ Association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne, inspiré par le hors série n° 5 du Cri du Contribuable.
L’année 2011 et son cortège de voeux parlementaires se veut rassurante, ces Messieurs distillent leurs discours lénifiants afin d’apaiser la grogne des français et pour cause ! La place est bonne. Tous souhaitent une part de la galette régalienne. Le hors série n° 5 du Cri du Contribuable est un véritable florilège d’avantages qui donne le tournis jusqu’à l’écoeurement. En effet, sitôt élus, les Ors de la république les transforment en pachas. Les beaux discours et les bons sentiments sont vite relégués aux oubliettes. Tous fredonnent Sacha Distel : « la belle vie…. » Salaires plus que confortables, cumul des mandats, logements de fonction, voitures de prestiges, voyages d’agrément sous couvert de missions d’études, quota de transports gratuits en 1ère classe etc. En comprend mieux la guerre acharnée que se livrent actuellement les Divas du parti socialiste.
On peut lire également dans ce hors série n° 5 du Cri du Contribuable que les présidents de conseils généraux et régionaux peuvent s’octroyer des majorations de 45% en toute légalité, autorisées par l’article L 3123-17 du Code Général des Collectivités Territoriales. Un tableau édifiant sur les disparités régionales des rémunérations, nous apprend que la région PACA figure en bonne place avec
un total de 6.068.089 € pour 123 élus derrière l’île de France : 6.891.333 € pour 209 élus.
Le Cri du Contribuable épingle également l’intercommunalité, véritable corne d’abondance, où les élus locaux qui y siègent, se désignent entre eux. Pratiques très lucratives illustrées par l’actualité du jeudi 13 janvier 2011 avec la mise en garde à vue de M. Alain Belviso Président de l’agglo d’Aubagne, portant sur le dépôt et l’enfouissement illicite de déchets d’origine privée sur la décharge du Mentaure à la Ciotat.
L’on essayera de vous faire passer la pilule de cet étalage ostentatoire par le fait que nos parlementaires risquent de ne pas être réélus voire éjectés lors d’un remaniement gouvernemental, ne nous laissons pas abuser. Par un savant recasage, ceux-ci retrouveront un prestigieux fauteuil. Dernière réaffectation en date, son Excellence Rama Yade qui, de Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme en passant par les Sports se retrouve Ambassadrice de France à l’Unesco.
Ces femmes et ces hommes que nous élisons et qui devraient exprimer la volonté et les multiples aspirations des citoyens, se coupent du monde « d’en bas » délaissant le projet commun, le socle de valeurs républicaines qui les ont « transportés » au fil de leur campagne pour se couler ensuite, sans scrupule, dans le moule des privilèges.
Cette dérive d’argent public dénonce une indifférence teintée de cynisme à l’égard des contribuables, un manque de respect flagrant mais surtout une professionnalisation malsaine du pouvoir, qui éloigne un peu plus les élites politiques, d’une société civile échaudée par « les affaires ».
Geneviève Frixon
contribuables.aubagne.over-blog.com
Sources : Le Cri du Contribuable (hors série n°5 décembre 2010 « Nos élus vivent comme des princes ») et La Provence.