Le train de vie du président du conseil général de Haute-Marne. Le sénateur UMP Bruno Sido vit grassement de l’argent des contribuables… Un train de vie de roi aux frais des contribuables pour ce président du conseil général de Haute-Marne qui vient d’être réélu pour la 5ème fois.

La Haute-Marne est l’un des départements les plus pauvres de France, et pourtant, le président du conseil général de Haute-Marne Bruno Sido profite largement de l’argent des contribuables: il est l’un des plus riches parlementaires agriculteurs de France.

La ferme de Bruno Sido, la Bergerie,  a reçu 133 700 € en 2009 au titre de la PAC pour 400 hectares de céréales.

Les 15 700 euros d’indemnités mensuelles d’élu cumulard n’empêchent pas Bruno Sido de mener illégalement un grand train de vie aux frais des contribuables de Haute-Marne.

Dès sa réélection, Bruno Sido a invité ses 31 collègues conseillers généraux pour une fête dans la somptueuse salle Niederberger… qui a coûté aux contribuables la bagatelle de 3 millions d’euros. Un repas gastronomique avec pouilly-fumé et champagne y a été préparé, toujours aux frais du contribuable haut-marnais, par l’un des meilleurs chefs locaux.

Bruno Sido, appelé le « roi Sido », ne se prive de rien: il est le seul à avoir le droit de fumer, pipe ou cigare, dans l’hémicycle du conseil général de Haute-Marne, pourtant un lieu public, où il préside les débats.

La Haute-Marne était en 2008 le 9ème département le plus pauvre de France, avec un taux de chômage largement supérieur à la moyenne nationale.

Chaque semaine, Bruno Sido se rend au Sénat. Il y arrive en général le lundi soir et repart mercredi ou jeudi matin. Le roi Bruno Sido utilise sa C6 de fonction du conseil général (immatriculée 9532 NP 52) pour se rendre au Parlement. Ce qui constitue en droit français un abus de confiance caractérisé au préjudice de la Haute-Marne, réprimé par une amende, une peine de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité. En effet, cette voiture est toujours conduite par « monsieur Alain », son chauffeur du conseil général resté exclusivement à son service depuis son élection comme sénateur en 2001. De plus, le département de Haute-Marne paye l’essence de la voiture, les péages et les deux ou trois nuits d’hôtel à Paris pour le chauffeur salarié par le département.

Et ce n’est pas tout. Bruno Sido vit la semaine, avec sa femme et deux de ses enfants, à la villa Médicis, un hôtel particulier de 2 étages, appartenant au conseil général, et installé au beau milieu de son enceinte. Rien d’anormal, sauf qu’en 2007, il a fait rénover complètement l’intérieur et l’extérieur de ce pavillon, remeublé et décoré à neuf… et que le prix de ces travaux n’a pas été rendu public. Or, un conseil général peut parfaitement attribuer un logement de fonction à son président, mais cette décision doit faire l’objet d’une délibération de cette assemblée. Et cette délibération n’aurait jamais eu lieu.

Bruno Sido utilise également à 90 % du temps pour son usage personnel, à la villa « Médicis », deux « personnels de maison » du conseil général, ainsi que deux jardiniers du conseil général. Aucune délibération ne semble autoriser ces emplois de personnel départemental à des fins privatives. Pour ces mêmes faits, le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, avait vu sa condamnation confirmer par la cour de cassation le 7 mai 1998. Soit 15 mois d’emprisonnement avec sursis, 200 000 F d’amendes et deux ans d’inéligibilité.

Lors des vœux du Jour de l’an du président du conseil général, Bruno Sido avait convié plusieurs centaines d’invités pour déguster des apéritifs aux frais du contribuable haut-marnais.

Le président Sido est grand prince et offre tous les mois, accompagné de sa femme et aux frais des contribuables, un repas gastronomique à ses 7 vice-présidents ( 9 aujourd’hui) et, 5 fois par an, aux 31 conseillers généraux réunis en séance plénière.

Pourquoi la chambre régionales des comptes de Champagne-Ardenne ne s’est-elle jamais penchée sur le cas Bruno Sido ?

source: francesoir.fr