Le 19/06/2012

Holisme et valeurs

Chronique de l’association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne. Le premier mot était probablement ignoré de la plupart d’entre nous. Le second en revanche est un mot chewing-gum mastiqué ad nauseam par nos dirigeants politiques. Remercions donc le quotidien la Provence du 17 juin qui nous a évité une hospitalisation pour découvrir l’existence du mot « […]

Chronique de l’association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne.

association des contribuables de l’intercommunalité d’AubagneLe premier mot était probablement ignoré de la plupart d’entre nous. Le second en revanche est un mot chewing-gum mastiqué ad nauseam par nos dirigeants politiques.

Remercions donc le quotidien la Provence du 17 juin qui nous a évité une hospitalisation pour découvrir l’existence du mot « holisme ».

Il est défini «  par la pensée qui tend à expliquer les parties à partir du tout », révélation philosophique devenue une mine de brillantes conférences au titre éminemment évocateur pour des « patients » : « Corps et âme, le courant holiste dans la médecine française de 1930 à 1960 »… 1960 en attendant une suite.

« On soigne les malades par la culture », écrit donc ce journal. Mais l’assistance publique de Marseille ne réserve pas ses bienfaits qu’aux malades puisque les conférenciers se produisent en ville « à l’Alcazar », ou dans des pays étrangers tels que « Beyrouth, Alexandrie etc… ». Ah, cette Union pour la Méditerranée, que de dépenses on fait en ton nom !

Et oui, comme tout a un prix, il faut savoir que contribuables et assurés sociaux ont dépensé 700 000 euros pour ce fantasme d’un fonctionnaire, et le journaliste, nous prenant en pitié, de s’écrier : « Holisme, Ô désespoir ! »

Le holisme étant défini comme opposé à la pensée individualiste, les nous répètent que les individus (entendez les électeurs) doivent être réunis dans une « pensée globale » représentée par  « des » valeurs, dont on attend qu’elles soient précisées, proclamées et surtout appliquées. Il ne suffira plus d’affirmer : « nous n’avons pas les mêmes valeurs ! »

Or, ce mot ressassé ne sert qu’à un combat politique dérisoire. Ainsi, il y aurait des valeurs propres au PS, à l’UMP, au FN, confondant « valeur » (morale, éthique ?) et « organisation de la société ». Que l’on sache, il n’y a pas dans l’un ou l’autre de ces partis des meutes d’assassins, de voleurs, de prévaricateurs, mais seulement des citoyens aux opinions différentes sur la conduite à tenir pour préserver l’intégrité de notre civilisation et de notre pays. Les mots : immigration, laïcité, identité nationale, démocratie, voire socialisme et libéralisme, sont-ils vraiment les plus grands diviseurs communs ?  Et si le mot contribuable pouvait être leur plus grand dénominateur commun, nous en serions ravis.

Tant que le mot « valeur » ne sera pas défini il ne servira qu’aux insultes et nuira, précisément, à la bonne organisation de notre pays.

« Mal nommer les choses c’est ajouter à la misère du monde » (Camus).

L’ association des contribuables de l’intercommunalité d’Aubagne.

Publié par Rédaction le 19/06/12

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