Montants des salaires dans les associations
Une étude portant sur les montants des salaires dans les associations vient d’être publiée par Deloitte et Taste avec le soutien du Comité de la Charte, de France générosités et du Centre français des fonds et fondations.
Pour mener à bien cette étude, 4 112 fiches de paye qui ont été collectées auprès de 50 associations et fondations de toutes tailles.
Il en ressort que les écarts de salaires sont compris entre -16% et -33% chez les cadres du secteur associatif par rapport au secteur marchand. Les écarts entre les plus faibles et plus forts salaires dans les associations sont beaucoup plus réduits que dans le secteur marchand, (1 à 5,5 contre 1 à 8,4). Les salaires les plus élevés atteignent un plafond de 75 000 euros, et la rémunération variable est très peu répandue. Cette étude montre également un meilleur taux de féminisation au top management dans le secteur associatif (38%) par rapport au secteur marchand (18%).
Le secteur des Associations et Fondations est en moyenne 17% inférieur au secteur marchand en salaire de base et cet écart se creuse sur les niveaux supérieurs de responsabilité. On passe d’une différence de -6% pour les fonctions non-cadres à -33% pour les fonctions de cadres supérieurs.
Dans le secteur Non Profit, l’écart entre les plus bas et les plus hauts salaires est de 5,5 alors qu’il est de 8,4 dans le secteur marchand. L’écart constaté entre deux niveaux est de 25% dans le secteur marchand, contre 15% dans le secteur Non Profit.
L’étude note une grande hétérogénéité et diversité des pratiques selon la structure (association ou fondation), la taille, ou la mission sociale.
Toujours d’après cette étude sur les montants des salaires dans les associations, la rémunération variable reste une pratique marginale dans le secteur des associations et fondations. Moins d’ 1 organisation sur 5 y a recours et pour des montants moyens compris entre 200 euros et 2000 euros selon les fonctions. Dans le secteur marchand, près de 9 sociétés sur 10 pratiquent une politique de rémunération variable pour des montants qui oscillent entre 6% du salaire de base pour les jeunes cadres et plus de 25% pour les cadres supérieurs.
Le secteur des associations et fondations compte 67% de femmes, contre 46% pour le secteur marchand. Plus on monte en responsabilité plus ce taux de féminisation tend à diminuer ( 77% de femmes non-cadres et 38% de femmes cadres supérieurs).
Enfin, l’écart de salaires entre les hommes et les femmes dans les associations est similaire à celui observé dans le secteur marchand avec un écart de 2,5% pour les non cadres et 6,5% pour les cadres supérieurs.
Source: Deloitte et Taste
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L’étude semble à priori correcte et impartiale.
Ceci dit, on a vu il y a peu les dérives qui existent aussi dans les associations dans l’émission télé de B. Duquesne intitulée corruption à tous les niveaux ou quelque chose comme ça, il y a une semaine, où une association de Dunkerque n’était pas présentée à son avantage (taxes d’habitation et foncières résidences des dirigeants payées et autres privilèges par cette association d’aide aux démunis !)
Autre point : l’écart de rémunération homme/femme.
Régulièrement on entend le chiffre de cet écart de l’ordre de 20% : énorme, interpelant.
Personnellement je dois dire que je n’ai jamais rencontré ce genre de situation. Je suis un homme donc, je suis peut-être sujet à caution.
Mais personnellement j’ai toujours rencontré dans ma carrière des salaires complètement identiques entre les homme et les femmes ; je m’empresse de préciser : à travail égal, car c’est certainement cela le critère essentiel.
Prend-on en compte cette notion de travail égal quand on compare les hommes et les femmes. Moi j’en doute. Déjà pour toute la fonction publique, la distinction est impossible ou quasi.
Dans l’article ci-dessus cet écart oscille entre 2,5 et 6,5%. Ca me semble assez plausible.