Delanoë dépense plus d’ 1 million d’ euros pour de la vidéosurveillance « intelligente » dans les piscines
A Paris, Bertrand Delanoë, converti à la vidéoprotection, n’a pas encore succombé aux sirènes de la « vidéosurveillance intelligente » ( voir Le gaspillage de la vidéosurveillance à Nice). Sauf dans les piscines municipales.
Une dizaine de bassins parisiens sont en effet surveillés par des caméras vidéo, aériennes et sous-marines, pour alimenter Poséidon, un système d’ « aide à la prévention des noyades ». « S’il n’y avait pas autant de fausses alertes, cela serait appréciable« , grince un maître-nageur d’une des 9 piscines équipées. Une alarme stridente est censée retentir dès qu’une forme reste trop longtemps immobile dans l’eau.
Mais la détection d’anormalités a ses limites. « C’est parfois mieux quand le système est en panne ! poursuit le maître-nageur; ça peut sonner sans raison dès qu’un nageur reste sans bouger, en bout de bassin, pour se reposer… »
En attendant, le système a déjà coûté, depuis 2009, plus de 1 million d’euros aux Parisiens, sachant qu’en frais de fonctionnement il faut allonger encore 12 000 euros par an et par piscine. Aucune noyade n’ayant été détectée depuis, la mairie de Paris a avoué au Canard enchainé qu’elle n’équipera pas son dixième bassin comme il en était question. Chat échaudé…
Article extrait du Canard enchaîné du 13/08/13
Bonjour,
Il aurait été plus judicieux d’expérimenter le dispositif sur un bassin, plutôt que tout équiper en une seule fois.
Il est vrai que c’est plus facile avec « notre » argent.