Le 13 septembre, les flics « tapent » le milieu corso-marseillais. Une quinzaine de personnes, soupçonnées de se livrer à un vaste trafic de came et d’armes, via les ferries de la SNCM, sont alpaguées; 80 000 euros, 1 kilo de cocaine et des gros calibres sont découverts lors de plusieurs perquisitions.

Parmi les personnes interpellées, un certain Camille A., secrétaire général adjoint de la CFTC. Les enquêteurs de la PJ marseillaise sont persuadés qu’il était le « voyagiste » de la bande. Celui qui choisissait les marins-mule chargés de transporter les marchandises.

Depuis une bonne dizaine d’années, le syndicaliste était de toutes les grèves et de toutes les négociations avec Veolia, proprio de la SNCM, les collectivités locales, et l’ Etat. Et, depuis quelque temps, son téléphone était branché par les poulets. Lesquels se sont rendus compte que leur client fréquentait du beau monde. Un jour, alors qu’il était en réunion… à Matignon, avec le cabinet de Jean-Marc Ayrault, ayant reçu un coup de téléphone, il est sorti précipitamment. Il avait fort à faire: organiser un convoyage.

Et, après, il est retourné négocier un rab d’heures sup pour ses camarades transporteurs ?

Article extrait du Canard enchaîné du  18/09/13