Le 08/12/2010

64 000 euros pour des ruches au conseil régional d’ Aquitaine

Le conseil régional d’Aquitaine veut faire installer 8 ruches sur les toits du conseil régional pour la modique somme de 64 000 euros. L’élu du Modem Patrick Beauvillard a fait remarquer qu’à 200 € la ruche, et 200 € l’essaim, l’installation de 8 ruches devrait pourtant tourner autour de 3 200 €, et non de […]

Le conseil régional d’Aquitaine veut faire installer 8 ruches sur les toits du conseil régional pour la modique somme de 64 000 euros.

Conseil Regional Aquitaine ruchesL’élu du Modem a fait remarquer qu’à 200 € la ruche, et 200 € l’essaim, l’installation de 8 ruches devrait pourtant tourner autour de 3 200 €, et non de 32 000 €, comme demande pour la première année le conseil régional.

Le coût des 4 ruches installées par la mairie de Talence dans le bois de Thouars s’est élevé à 2 000 € la première année et  200 € les années suivantes, soit 6 400 euros pour 3 ans. Bien loin des 64 000 euros que va dépenser le conseil régional d’Aquitaine…

L’élu du Modem a proposé une réattribution du : 10 000 € à l’Unaf (Union nationale de l’Apiculture Française) pour son programme « Abeille sentinelle
de l’environnement » et une enveloppe de 54 000 € pour soutenir sur le terrain l’apiculture et la profession apicole.

Mais le président de l’Unaf n’entend pas perdre aussi facilement une telle manne financière et a fait parvenir à l’élu du Modem une lettre recommandée qui lui rappelle ses obligations face à la menace de la disparition des .

Un programme de protection des abeilles qui justifie, aux yeux du président de l’Unaf, les 64 000 euros réclamés.

Le syndicat apicole préférerait disposer de cette subvention à des fins de communication, plutôt que de voir ces sommes allouées à l’apiculture de l’Aquitaine…


Il n’ y a pas qu’en Aquitaine que les abeilles butinent l’argent du contribuable. Voir le Cri du Contribuable d’octobre 2009 :

En 2005, 8 ruches avaient été installées sur l’Hôtel de Région Languedoc Roussillon

La région Languedoc Roussillon avait dépensé 180 000 euros pour soutenir la filière apicole.

« Douze apiculteurs, originaires de cinq départements de la région, entretiennent ces huit ruches tout au long de l’année et s’occupent des récoltes », dit-on au Conseil régional.

Quand on sait qu’un apiculteur amateur s’occupe sans problème de 40 ruches à lui tout seul et qu’un professionnel peut en gérer des centaines, ça fait beaucoup de monde pour les ruches de Montpellier.

Par ailleurs la région avait  financé le syndicat apicole de Lozère dont le président est Henri Clément, également président de… l’Unaf :

15 000 euros pour se rendre à l’événement Apimondia qui se déroulait en 2007 à Melbourne en Australie.

Des ruches dans le Pas-de-Calais

5 ruches ont été installées sur le toit de l’hôtel du département à Arras, plus une (transparente) à l’entrée de la salle des commissions permanentes.

Pour 10 000 euros d’installation et 10 000 euros par an pendant trois ans (durée de la convention signée avec l’Unaf ).

Pour ce prix-là, « la récolte du miel nous est acquise » précise Denis Durbise, responsable du service Développement durable au Conseil général. Le miel devrait être confié au restaurant du Conseil général et distribué aux agents « pour les sensibiliser » ainsi qu’aux hôtes.

S’il y en a assez car « vu qu’à Montpellier la première année, ils ont récolté 80 kg, en tenant compte de notre biodiversité, moindre par rapport à celle de l’Héraut, et en tenant compte du fait que nous nous y prenons tard, nous serions très heureux d’arriver à un chiffre de 40 kg », soit 500 euros le kg !

Denis Durbise admet qu’il s’agit essentiellement d’une « opération de communication ». Selon lui, les élus de tous bords réfléchissent déjà à la suite (positive) à donner à la convention passée avec l’Unaf : l’apiculteur référent est d’ailleurs conseiller général d’opposition.

Par ailleurs, « le conseil général apporte son à divers organismes structurants de la filière apicole en Pas-de-Calais, association de défense et de promotion de l’abeille qui regroupe les syndicats apicoles ».

Impossible d’en savoir plus, « rien n’étant encore décidé », et « les élus n’étant pas tous en phase les uns avec les autres ».

source: www.agriculture-environnement.fr et le Cri du Contribuable n°77.

Publié par Rédaction le 8/12/10

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Par Chaillet, le 09/12/2010

Le coeur du probléme, en France, n’est pas que les élus distribuent allègrement l’argent du contribuable mais qu’ils soient si peu contrôlés et que les organes de contrôle, comme les cours des comptes régionales par exemple, n’ont aucun pouvoir de sanction ou de poursuite.

Alors pourquoi se géner quand on peut acheter des votes avec les fonds publics?

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