Coût de l’ extension .paris pour les contribuables
Alors que les recettes de droits de mutation chutent, la mairie de Paris continue de dépenser sans compter. Dernier gaspillage en date: l’ achat du nom de domaine .paris auprès de l’ Icann.
Vous lirez ci-après un article de Delanopolis.fr :
A l’évidence, Delanoë et Hidalgo n’ont aucunement l’intention de réduire les dépenses publiques, en hausse constante à Paris depuis 12 ans et l’arrivée de Delanoë. Alors même que les droits de mutation baissent, la mairie de Paris a décidé d’acheter le nom de domaine .paris à l’ Icann, autorité de régulation de l’Internet chargée de la gestion globale des noms de domaine, pour un coût estimé au bas mot à 200 000 euros. Une dépense coûteuse et inutile qui ne servira qu’à des fins de propagande pour l’ équipe de Delanoë et que les contribuables parisiens paieront de leur poche via de futures hausses d’ impôts locaux.
Selon Pierre Col, spécialiste de la question, » À qui ces nouveaux TLD [ ndlr : nouveaux domaines de premier niveau, type .paris] profitent-ils ? Cette opération profite tout premier lieu à l’ICANN : en effet, le dépôt d’un dossier est assorti du versement de la somme de 185 000 dollars, soit environ 140 000 euros. Pour plus de 1900 dossiers déposés, c’est donc un chiffre d’affaires cumulé de plus de 350 millions de dollars juste pour la phase d’appels d’offres. Car ensuite chaque nouveau TLD fera l’objet d’une redevance annuelle de 25 000 dollars, et des enchères seront organisées pour l’attribution des domaines les plus convoités, comme le .app qui est demandé par 13 entreprises. »
A propos de la maire de Paris, qui s’est publiquement félicité d’avoir obtenu son TLD .paris avant New York, Londres ou Berlin, Pierre Col déclare: « je trouve cette forme de “course à l’échalote” totalement ridicule, et je ne comprends pas bien ce que des collectivités publiques vont y faire, à part flatter l’égo de leurs élus et peut-être d’une partie de leurs habitants ou des gens qui en sont originaires…
Si j’étais contribuable parisien, je ne sauterais pas de joie à l’idée que mes impôts locaux vont contribuer à financer les centaines de milliers d’euros de cette opération, en comptant les 185 000 $ de frais de dossier, les 25000 $ de redevance annuelle et le coût du travail de l’ensemble des personnes hautement qualifiées qui ont monté le dossier de candidature, et vont ensuite gérer ce TLD. Mais je suis lyonnais, aussi me réjouis que la ville de Lyon n’ait pas donné suite à l’idée de demander le .lyon…
Le résultat économique de la création de ces TLD locaux me paraît tout à fait aléatoire, et quoi qu’il en soit on ne pourra l’évaluer que dans quelques années… c’est à dire une fois que 200 000 euros auront déjà été dépensés. Pour ma part, j’ai du mal à croire que Paris, ville la plus visitée au monde, dont le nom est synonyme d’élégance, de luxe et d’art de vivre sur toute la planète, ait vraiment besoin d’avoir son .paris pour augmenter sa notoriété ou pour attirer plus d’entreprises…
À ce stade, je n’ai eu connaissance d’aucun argumentaire véritablement convaincant de la part de la ville de Paris, ni d’ailleurs de l’association bretonne qui a demandé le .bzh. Je n’ai pas non plus trouvé d’estimation chiffrée des retombées économiques directes ou indirectes qu’apportera ce TLD local. Des arguments tels que « les collectivités pourront se prévaloir de leur identité », « mieux identifier les sites liés à la région et à la culture bretonne » ou encore « quiconque aura, ou se sentira, un rapport avec la Bretagne, pourra s’en prévaloir à travers l’adresse de son site internet » relayés par France 3 Bretagne, sont tout à fait recevables et peut-être légitimes… mais justifient-ils vraiment une telle dépense ?
Bien entendu, il sera possible à la ville de Paris de gagner un peu d’argent en attribuant des noms de domaines en .paris à ceux qui lui en demanderont, mais s’il ne s’agit que de quelques centaines de noms de domaine, est-ce que tout cela en vaut la peine ? »
Pour 200 000 euros, la mairie de Paris pourra désormais renommer son site internet paris.com en paris.paris.Voilà qui était indispensable et qui justifiera évidemment de nouvelles hausses des impôts locaux à Paris…
source: http://www.delanopolis.fr/
Certes, c’est très cher, mais si Laguiole avait pu et su protéger son nom de domaine, vous ne verriez pas des copies chinoises de couteaux Laguiole vendus en France et ailleurs probablement comme d’authentiques Laguiole.
Paris mérite de rester authentique, non ?