La ville de Perpignan investit massivement alors que ses ressources financières sont limitées.

Perpignan (Pyrénées-Orientales ), où le taux de chômage crève le plafond, a fait le choix de l’endettement pour financer ses nombreux investissements. Exemple avec le nouveau théâtre L’Archipel, dont le coût annoncé à 44 millions d’euros pourrait bien s’élever finalement à 100 millions d’euros. Soit l’équivalent du budget annuel de l’agglo perpignanaise, alors que l’endettement de la ville de Perpignan est quasiment 2 fois supérieur à l’endettement des villes de même taille.

Le maire UMP de Perpignan Jean-Marc Pujol revendique quant à lui le choix de l’endettement: « Les taux d’intérêt bas sont une opportunité pour financer les équipements dont Perpignan a impérativement besoin. Cela va de pair avec une gestion rigoureuse. J’ai déjà diminué la dette globale et baissé les frais de fonctionnement, et nous allons poursuivre. » En effet, les bilans comptables de la ville de Perpignan affichent une baisse de 10 millions d’euros du stock de la dette en 3 ans. Cependant, les dépenses de fonctionnement représentent toujours une très lourde charge pour la ville, avec notamment 2 500 agents municipaux .

Jacqueline Amiel-Donat, conseillère municipale PS, a déposé un recours pour dénoncer la nomination de 42 vice-présidents à l’agglomération perpignanaise, alors que la loi en prévoit 15 au maximum. L’économie d’indemnités annuelles pourrait représenter 500 000 euros. Les élus de l’agglomération perpignanaise ont quant à eux voté une baisse de leur traitement de 5%.

source: Le Point