Le 15/02/2010

Les archives de Guy Debord vont coûter 1 million d’euros au contribuable

Le ministère de la Culture veut sauver les archives du penseur situationniste, Guy Debord. Et lance un appel au mécénat à hauteur de 1 080 000 euros. Coût pour le contribuable : 1 million d’euros. Le mécène qui donnera les 1 080 000 euros aura droit à 90 % de réduction d’impôt. Il en coûtera […]

Le ministère de la Culture veut sauver les du penseur , Guy Debord. Et lance un appel au mécénat à hauteur de 1 080 000 euros. Coût pour le : 1 million d’euros.

Le mécène qui donnera les 1 080 000 euros aura droit à 90 % de réduction d’impôt. Il en coûtera donc environ 1 million d’euros au contribuable pour permettre à l’État d’acquérir les archives du fondateur de l’… Voir ci-dessous l’ du ministère paru le 04/02/10 au Journal officiel.

Comme le rappelle Pierre Assouline,

« il y a sept mois, afin d’empêcher les archives de Guy-Ernest Debord (manuscrit de La Société du , correspondance, , textes divers) d’être vendues par sa veuve à une université américaine, le ministère avait invité quelque 200 mécènes à dîner à la Bibliothèque nationale de France dans le but avoué de les délester de leurs euros surnuméraires, après avoir classé le dit “trésor national”.

Opération qui fit chou blanc. D’où cet appel.

Avis relatif à l’appel du mécénat d’ pour l’ par l’État d’un trésor national dans le cadre de l’article 238 bis 0 A du code général des impôts.

Le ministre de la Culture et de la communication informe les imposées à l’impôt sur les sociétés
d’après leur bénéfice réel qu’elles peuvent bénéficier de la réduction d’impôt sur les sociétés prévue à
l’article 238 bis 0 A du code général des impôts égale à 90 % des versements qu’elles pourraient effectuer en
participant à l’acquisition par l’Etat, pour la Bibliothèque nationale de France, des archives personnelles de
Guy Debord (1931-1994) constituées d’un ensemble de et de divers, vers 1950-1994.

Revêtant une grande importance pour l’histoire des idées de la seconde moitié du XXe siècle, les archives
personnelles de Guy Debord, essayiste et réalisateur français, fondateur de l’Internationale situationniste
contiennent l’ensemble des états préparatoires et définitifs des oeuvres de l’auteur dont notamment La Société du spectacle (1967). Organisées et sélectionnées par l’intellectuel lui-même, elles illustrent le processus créatif complet de la pensée de Guy Debord et permettent de connaître la genèse de l’oeuvre d’un des penseurs contemporains français les plus importants.

Le présent avis d’appel au mécénat d’entreprise porte sur 1 080 000 euros.

L’avis paru au JO.

Guy Debord pour les nuls

Le blog de Pierre Assouline

Merci à O.B.

Publié par Observateur le 15/02/10

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Par Nico, le 13/10/2010

Pourquoi c’est un problème que ce soit une université américaine qui en fait l’acquisition ?
J’imagine que c’est une université privée. Remarque c’est vrai que chez nous il n’y a que des « grandes écoles » privées et avant qu’elles aient le niveau pour valoriser une œuvre de Guy Debord… laissons ça aux américains ils sauront beaucoup mieux quoi en faire. On aura plus de chance de trouver ensuite ces documents en consultation libre sur Google par exemple. La vraie question c’est peut-être : que doit-on faire pour évoluer dans ce pays si on veut avoir avec nous des gens intéressants. Certainement pas des actions aussi pathétiques et ce n’est pas en mettant toute son énergie pour protéger la chansonnette (oui oui elle est populaire, c’est ce que le peuple veut et le peuple se fout de Guy Debord alors laissons ça à d’autres) . Garder Guy Debord en France c’est comme demander à Cecilia Bartoli de revenir en Italie. Je ne vois pas pourquoi on demande ce niveau de dévouement à des artistes qui ont autre chose à faire… (oui oui Guy Debord est vivant en tout cas plus que Frédéric Mitterand).
Avec le bouclier fiscal ça fait aussi moins de candidats à la défiscalisation… tant mieux. Imagine ! On a gardé G Debord pour défiscaliser des notables. Ça c’est comique.
Laissons plutôt ça à une université qui en a vraiment besoin et qui est prête à le valoriser.

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