Elles sont trois cents sur plus de mille associations recensées à Cannes qui bénéficient d’un soutien financier de la ville.
Cette année, la part du gâteau sera moins grande : crise oblige, la municipalité a baissé de près de 900 000 euros (26,17 millions d’euros en 2008 à 25,29 millions d’euros en 2009) ses dotations pour l’année à venir.

150 associations qui n’ont rien à craindre

Comme promis lors du rapport d’orientations budgétaires, les associations à vocation sociale ne seront pratiquement pas touchées. Leur dotation devrait rester à l’identique de celle de l’an dernier, même si l’opposition aurait bien vu une petite augmentation. « Elles auraient pu être davantage soignées », a ainsi pointé Olivier Vasserot (divers droite, liste Tabarot). « Annulez la subvention au Cannes Jumping », a pour sa part suggéré Appolline Crapiz (PS et verts), « Vous économiserez alors 500 000 euros. Là dessus, donnez donc 100 000 euros de plus à l’association J’avais Faim, 100 000 euros pour les Restos du Coeur et ajoutez 200 000 euros pour le CCAS et il vous restera encore 100 000 euros (1) d’économies tout en faisant des Cannois heureux. »

Pour ses économies à elle, la majorité a taillé dans les dotations supérieures à 2 500 euros. Les quelque 150 structures qui reçoivent chaque année entre 200 et 2 500 euros ne verront donc aucune évolution dans leur budget. Pour les associations entre 2 500 et 10 000 euros : une cinquantaine de coupes, lorsqu’elles sont pratiquées, varieront entre 200, 800, et 2 000 euros.

Du coup, le budget global de ces associations aux dotations inférieures à 10 000 euros est passé de presque 518 000 euros à 395 000 euros.

Moins 20 000 , moins 30 000, 50 000, 100 000 euros

En fait, c’est celui des associations les plus dotées (entre 10 000 et 4,6 millions d’euros) qui sera le plus bousculé. On note des moins 30 000 euros (Cannes Université), moins 58 000 euros pour le Jumping, moins 66 000 euros pour Cannes Bel Âge, moins 128 000 euros pour le CCAS, le Tournoi Zidane (140 000 euros) annulé, etc. Autant de changements qui nécessiteront aux associations de tailler elles-mêmes dans leur budget et de repréciser leurs priorités…

1. J’avais Faim bénéficiera d’une subvention de 7 000 euros, Les Restos du Cœur : 9 200 euros, le CCAS : 4,6 millions d’euros.

Source: Nice-Matin