Châlons-en-Champagne . Les subventions aux associations font jaser
Malgré la conjoncture difficile, pas moins de 7.929.073 euros de subventions ont été votés à l’attention des associations locales, une somme en très légère hausse par rapport à 2008 où 7.865.380 euros avaient été distillés.
Aussi, jeudi soir, lors du conseil municipal, la délibération a été longuement débattue. Si dans un premier temps, Bruno Bourg-Broc et Annie de Carli, adjointe spécialiste en la matière, ont fait preuve de pédagogie en expliquant une fois encore les critères d’attribution (situation, effectifs, investissement, déclaration officielle, siège social dans la ville…), aucune subvention n’a été accordée aux clubs et sociétés présentant des « matelas », bref des sommes importantes en réserve. « C’est conjoncturel et non définitif », a expliqué le maire. « La Ville met également des salles à disposition des associations et ce gratuitement ! ». Pas de mal à se faire du bien. Une fois sur le tapis, le sujet a permis à l’opposition de montrer ses désaccords, en terme de choix et de stratégie notamment. Gérard Berthiot (PS) a profité de l’occasion pour évoquer le dossier de l’auberge de jeunesse. L’équipement tel qu’il est, est indigne d’une capitale régionale.Main tendue
« Monsieur le maire, rencontrons-nous, je vous tends la main, la Région est prête à faire des offres précises de cofinancement ». BBB tendrait plutôt la main à la Région pour… financer la seconde phase du périphérique. Autre sujet.
Toujours selon M. Berthiot, une association bénéficie d’une subvention pour les animations du centre-ville : « Alors que la rue de Marne accumule les vitrines abandonnées, quel est votre schéma de revitalisation ? ». Pour Dominique Vatel (PCF) : « Les subventions aux associations caritatives n’ont pas augmenté, c’est bien dommage ». Enfin, Alain Goze (Nouvelle force) ferme le ban. L’élu souhaite que les critères évoqués soient appliqués dans toutes les commissions municipales sans exception, que la mise à disposition des locaux soit chiffrée. « Nous paupérisons le secteur jeunesse dans cette ville, la subvention du CCAS est reconduite à l’identique. De plus, vous avez créé les conditions de ne pas pouvoir travailler sereinement avec les centres sociaux. À ce propos que se passe-t-il à Schmit ? ».
Concernant la dernière question, Gérard Lebas refait l’histoire récente du centre : « Suite à une cascade de démissions, il y a eu constat de carence, la structure attend toujours un administrateur judiciaire ». Pour ce qui est du centre-ville, Nadine Cuif invite Gérard Berthiot (en tant qu’élue et non personnellement) à participer à la prochaine animation : la Saint-Valentin, alors qu’Élisa Schajer met les points sur les « i » quant aux centres sociaux. Mot de la fin pour un Bruno Bourg-Broc hypertactique : « Il est vrai qu’attribuer des subventions reste un exercice compliqué, il faut faire des choix. Regardez à Reims, Mme le maire a baissé le budget des associations du 3e âge de 476.000 à 410.000 euros, il en est de même pour les associations caritatives de 1,2 M d’euros à 715.000 euros. Il y avait des choix à faire, le budget d’indemnités des élus rémois a augmenté de 40 %, il passe de 765.000 à 1.100.000 euros. C’est vrai, il faut faire des choix. C’est difficile, et ce, quelle que soit l’étiquette politique ! »
Source: l’union presse