Label de confiance et agrément. Le Comité de la charte du don a été créé en 1989 par 18 associations soucieuses de garantir aux donateurs le bon emploi de leur argent. Il en regroupe aujourd’hui 57.

« Le don et sa bonne utilisation sont des facteurs essentiels du bon fonctionnement de notre société. Michel Soublin préside le Comité de la charte du don en confiance. « Au moment où les Français vivent dans l’incertitude, poursuit-il, il est plus que jamais nécessaire qu’ils gardent confiance dans les organisations caritatives. C’est notre mission. »

Le Comité de la charte du don a été créé en 1989 par 18 associations soucieuses de garantir aux donateurs le bon emploi de leur argent. Il en regroupe aujourd’hui 57, de la section française d’Amnesty International jusqu’à Sol en Si, en passant par la Société nationale de sauvetage en mer ou le Comité Perce- Neige.

Chacune collecte plus de 500 000 euros de dons. Toutes s’engagent à respecter les quatre principes énoncés dans la charte du Comité, qu’elles ont signée : respect des principes de bonne gouvernance, rigueur de gestion, qualité de la communication et des actions de collecte de fonds, transparence financière.

En contrepartie, le Comité leur accorde un agrément, matérialisé dans leurs documents par un logo certifiant qu’elles suivent bien ces règles déontologiques. C’est l’intérêt des donateurs, mais c’est aussi celui des associations et des fondations : « Être agréé permet de faire le point, avec l’objectif de rester efficace », affirme Rémi Hemeryck, délégué général de SOS Sahel International.

La qualité de cet agrément repose sur le travail des contrôleurs du Comité : une cinquantaine de bénévoles chargés chacun d’une association. « Près de la moitié sont d’anciens banquiers, cadres dirigeants, comptables, commissaires aux comptes… », explique Jean- Luc Paret, lui-même contrôleur de l’association et de la Fondation des Petits Frères des pauvres. « Ce sont surtout des gens disponibles qui s’engagent pour trois ans. »

“Une garantie d’exigence que méritent les donateurs”

Leur mission : vérifier que les organisations caritatives respectent les principes de la charte, ce qu’ils font en se rendant sur place, dans chaque association. « Quand on est à la retraite, ce qui est mon cas depuis peu, on retrouve une ambiance de boulot sérieuse et détendue, qui est très agréable », souligne Jean-Luc Paret, en précisant qu’il soumet souvent l’idée aux personnes disponibles qu’il rencontre, car il est important, selon lui, que les contrôleurs se renouvellent régulièrement.

Les Petits Frères des pauvres figurent parmi les associations fondatrices du Comité de la charte. « Il nous paraît indispensable que nos donateurs soient informés de la bonne utilisation de leurs dons, dit son président Michel Chegaray. Le contrôle effectué par le Comité de la charte est différent, sur la forme et dans l’esprit, des contrôles effectués par les commissaires aux comptes ou par des organismes de tutelle. »

L’agrément délivré par le Comité est renouvelé tous les 3 ans. Sur les 19 qui l’ont été cette année, 18 associations ont fait l’objet de remarques, de recommandations ou d’injonctions. Aucune ne se risquerait à les ignorer, au risque de perdre ce précieux label. «Notre association est reconnue d’utilité publique, cet agrément nous est indispensable, signale Michel Chegaray. Les donateurs, mais aussi des notaires et des organismes auxquels nous adressons des demandes de subvention, nous demandent souvent si nous l’avons.»

7 nouvelles associations attendent aujourd’hui de l’obtenir, en plus des 57 qui l’ont déjà. Le président du Comité de la charte, Michel Soublin, et son directeur, Cyrille Cohas-Bogey, en espèrent encore d’autres : « L’agrément encourage les associations à améliorer continuellement leurs pratiques et leurs procédures, soulignent- ils. C’est une garantie d’exigence que méritent les donateurs. »

Et qui présente de surcroît l’intérêt de les fidéliser. « Cet agrément nous est d’autant plus nécessaire que nous sommes une petite association, confirme Rémi Hemeryck. Il nous apporte une visibilité appréciable. Mais c’est surtout une certification de transparence qui met le donateur en confiance.  »

Charlotte D’ Ornellas

Cette garantie d’exigence et de transparence financière est louable, le Comité de la charte est un utile garde-fou contre les dérives de gestion des associations. Rappelons cependant que les dérives et le manque de transparence sont bien souvent le fait des organismes subventionnaires!

Source : Valeurs actuelles du 16 avril 2009

Le site du Comité de la charte