Sète – L’ attribution des subventions aux associations fait débat
Une trentaine d’associations auraient vu leur aide municipale supprimée en 2009.
Mais le grand argentier de la Ville de Sète , Antoine de Rinaldo, est formel : « Le volume budgétaire consacré aux subventions en 2009 est même un peu supérieur, dans sa globalité, par rapport à l’an dernier. » La question des subventions aux associations, qui fait débat depuis quelques semaines, a rebondi lors du dernier conseil municipal, mercredi salle Brassens. L’élue d’opposition Janine Léger a profité du vote (à l’unanimité) d’une subvention exceptionnelle au Secours populaire pour élargir le débat. Cette dernière a d’abord fait ses comptes : « Au budget 2008, 265 associations ont été attributaires de subventions municipales, 227 en 2009. 38 associations se sont donc vu privées de subsides dans l’intervalle, pendant que d’autres étaient traitées royalement. Par ailleurs, le dernier budget laisse apparaître que 53 400 € restent à octroyer. » Un calcul que conteste le premier adjoint délégué aux finances. Antoine de Rinaldo rectifie : « Il faut prendre en compte les 51 800 € de subventions accordées aux associations dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) et que nous ne pouvions pas programmer plus tôt. » Autre cheval de bataille de Janine Léger : les critères d’attributions de ces subventions. L’élue d’opposition s’est interrogée : « Est-ce tout à fait le hasard qui est à l’origine de la suppression des subventions aux Amis de Notre-Dame de Thau, à l’Amicale des Saint-Clairiens ou encore à l’Amicale des Sapeurs- Pompiers rendus un peu turbulents l’été dernier par vos atermoiements ? » Des soupçons de favoritisme que le maire de Sète François Commeinhes s’est dépêché de démentir en justifiant certaines suppressions : « Des associations n’ont pas de figure. Elles crachent dans la soupe puis en redemandent », a-t-il lâché. L’adjoint délégué à la culture Jean-Marie Taillade faisant ensuite remarquer : « Il y a une différence entre une association de quartier, qui a un rôle d’animation, et un comité de quartier qui a un rôle de défense. Aucun, à Sète, n’est subventionné. » A bon entendeur.
Source: Midi-libre