Après une heure de débat, hier soir, le Rugby-club d’Arras a obtenu une subvention exceptionnelle de 100 000 euros au titre de la saison 2008-2009. Une aide qui n’est autre qu’une avance déduite du prochain budget, et « conditionnée ».

Sur le fond, ce versement de 100 000 E sera conditionné « à la production d’un budget prévisionnel pour la saison 2009-2010 compatible avec la capacité du club et à une refonte de la gouvernance de cette association », a enchaîné Jean-Marie Vanlerenberghe, après avoir noté « l’ancrage historique de la structure sur le territoire ». Et la « menace » pesant sur un club de plus de quatre cents licenciés.

Une formulation vraisemblablement pas assez claire pour Bertrand Louchart, qui a ouvert le bal des questions sur la gestion du club, suivi par Jean-Pierre Ferri, qui s’est inquiété de l’absence de garanties sur l’équipe dirigeante. Autres interrogations soulevées par Colette Villette : « D’où va venir cet argent ? D’autres associations arrageoises peuvent-elles utiliser le même processus ? » Et Alain Sellier de pointer le déficit de l’association, avant de réclamer que la commission des sports soit à l’avenir saisie sur ce genre de décision.

Pour le maire, la situation ne souffre d’aucune ambiguïté. « Cette avance, qui provient de transferts d’autres lignes budgétaires, ne sera pas versée deux fois. Elle sera déduite du prochain budget et couvre le déficit d’exploitation du club », a-t-il souligné, mettant en exergue sa situation d’urgence. « Il devra désormais rebondir. » En clair, le Rugby-club ne devra plus compter que sur ses partenaires et ses recettes propres. « Il n’est pas interdit de rechercher des revenus par des manifestations nouvelles, a enchéri le maire.

Je connais des associations qui ont des budgets conséquents grâce à l’organisation de lotos ou de brocante… » Enfin, à propos du contrôle de gestion, Jean-Marie Vanlerenberghe s’est défendu de toute opacité en affichant haut et fort les contrats de progrès mis en place avec tous les clubs – des contrats « presque montrés en exemple par la chambre régionale des comptes ». Reste la question de la « nouvelle gouvernance », et de l’équipe dirigeante. Hier soir, le maire a estimé qu’il n’avait pas de jugement à porter sur le départ annoncé du président Francis Dumarquez. « C’est au club de l’annoncer… »

Source: la Voix du Nord