Affaire Dray : la piste des subventions du conseil régional d’Île-de-France
Les associations SOS Racisme et la FIDL, toutes inspirées par Julien Dray, sont subventionnées par le conseil régional d’Île-de-France. Julien Dray est l’un des vice-présidents du conseil régional, chargé de la ville, de la sécurité et de la jeunesse. Les enquêteurs s’interrogent sur les conditions dans lesquelles ces subventions ont été versées.

"A la fortune du pote", dessin de Langelot. D’après Le Monde, Julien Dray peut expliquer au centime près l’ensemble de ses dépenses. Et pour les rentrées ?
Olivier Toscer, journaliste au Nouvel Observateur se pose également des questions. Extraits de son blog.
Le postulat ici est que le baron du conseil régional abonderait les comptes de ses associations avec de l’argent public, dont in fine, une partie lui reviendrait personnellement. Ce n’est qu’une hypothèse de travail sur laquelle l’intéressé n’a pas encore été interrogé, mais certaines coïncidences s’avèrent troublantes. En voici deux exemples parmi d’autres.
Les fonds de SOS Racisme en 2007
En 2007, le Conseil Régional d’Ile-de-France subventionne le comité départemental de SOS Racisme en Essonne à hauteur de 18 750 euros. L’Essonne est la terre d’élection de Dray et le comité local de SOS est le seul comité départemental de l’association à recevoir des subsides du conseil régional. Cette année-là, Nathalie Fortis la principale collaboratrice de Julien Dray à l’Assemblée nationale reçoit 6 900 euros de ce comité local de SOS Racisme.
Toujours en 2007, le conseil régional d’Ile-de-France accorde également une subvention de 80 600 euros à « SOS racisme Touche pas A Mon Pote », l’organisation nationale de l’association antiraciste. Le 15 décembre 2007, SOS Racisme verse 2 497 euros à cette même collaboratrice de Julien Dray.
En 2007, elle perçoit donc 9 397 euros en provenance des association de la galaxie Dray. Et le 17 décembre 2007, elle signe un chèque de 5 000 euros en faveur de son mentor.
Les fonds de la FIDL en 2008
En 2008, le Conseil régional d’Ile de France verse une subvention de 49 899 euros à la FIDL, le syndicat lycéen inspiré par Julien Dray. Cette même année, entre février et septembre, Thomas Persuy, proche de Dray et mandataire du compte bancaire de la fédé lycéenne reçoit, outre son salaire de permanent, quelques 21 115 euros de cette même FIDL. Durant cette même période, Thomas Persuy reverse par chèque 12 350 euros à Julien Dray.
Ces mouvement de fonds triangulaires (subventions publiques, associations, compte bancaire personnel) n’ont peut-être aucun lien entre eux. La tâche de Julien Dray sera d’en persuader les enquêteurs lors de sa probable garde-à-vue prévue à la fin du mois.
Source : le blog de Olivier Toscer
Pour aller plus loin : Tous nos articles sur l’ « affaire » Julien Dray /SOS Racisme