UNADFI : l’association antisectes vit de l’argent du contribuable
L’UNADFI n’est pas sectaire en matière d’argent public, c’est le moins que l’on puisse dire. L’Union nationale des associations de défense de la famille et de l’individu est subventionnée à 97 % ! En 2007, seulement 3% de ses ressources proviennent des cotisations et donations.
Cette association est reconnue d’utilité publique depuis 1996. Au regard des subventions qu’elle touche, ne serait-il pas plus juste de requalifier l’UNADFI en « association d’utilité étatique »?
L’UNADFI fait la une dans le cadre du procès touchant des membres de l’Église de Scientologie. Si la loi a été enfreinte, que les coupables soient punis. En tout cas, nous n’avons aucun jugement à porter sur le fond de cette affaire.
Ce qui nous importe sur ce blog, c’est l’utilisation de l’argent public. Et en la matière, il semble bien que l’UNADFI fasse son beurre avec notre argent. En 2007, l ‘UNADFI est subventionnée à 97 % par des fonds publics . On ne voit pas pourquoi cela aurait changé aujourd’hui.
L’UNADFI regroupe et coordonne les 28 ADFI (Associations de défense de la famille et de l’individu) du territoire français. Leur objet est « l’information sur le phénomène sectaire, la prévention et l’aide aux victimes ».
L’UNADFI, centre d’accueil, d’étude et de documentation sur les mouvements sectaires a été fondée en 1982 et est reconnue d’utilité publique depuis 1996.
Comment cette association pourrait-elle être utile, alors que de l’aveu même de la présidente de l’UNADFI, Catherine Picard, on ne peut définir ce qu’est une secte ? :
» Nous avons, en accord avec l’ensemble des parlementaires qui travaillent sur le sujet, décidé de dire qu’il ne faut pas définir. Parce que la définition du terme secte, qui en France, n’est pas défini juridiquement, permettrait aux mouvements sectaires de sortir du cadre de la définition » (Le Cri du Contribuable n°45, 22/03/08).
Au regard de cette non-définition, tout groupe de pensée est une secte en puissance : la porte est ouverte à toutes les dérives.
Subventions reçues par l’ UNADFI de 1996 à 2007 (Source : Coordination des Associations & Particuliers pour la Liberté de Conscience) :
(cliquez pour agrandir le tableau)
L’ UNADFI a reçu, en 2006, 11 729 euros en dons (7 157 €) et cotisations (4 572 €) pour 398 019 euros de subventions.
En 2007, 11 078 euros en dons (7 773 €) et cotisations (3 305 €) pour 359 448 euros de subventions.
Financée en moyenne à plus de 90 % par des fonds publics, provenant des caisses du Premier ministre, des ministères ou d’autres organismes tels que le Fonjep, le Fndva , le Cnasea ! .
FONJEP : Fonds de coopération de la Jeunesse et l’Éducation Populaire
FNDVA : Fonds national pour le développement de la vie associative
CNASEA : Centre National pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles. Quel rapport entre l’agriculture et la lutte antisectes, le blé en herbe ?
Les comptes d’exploitation de l’UNADFI de 1996 à 2007.
Un article suivra sur les autres machins étatiques ou assimilés de la lutte antisectes, eux aussi fort coûteux pour le contribuable : Miviludes, CCMM, Fecris.
Pour en savoir plus :
« Comment lutter contre les dérives sectaires » (Le Cri du Contribuable n°45 du 22/03/08)