La mairie de Montpellier (PS) entend chouchouter ses employés… Selon une des dernières délibérations du conseil municipal, la Ville aurait l’intention d’équiper ses bureaux de cafetières Nespresso.

La lutte des tasses

Une acquisition qui pourrait atteindre les 40 000 euros sur 4 ans. Dans le cadre d’un appel d’offre, la Ville serait en effet prête à débourser entre 10 000 et 40 000 euros sur quatre ans.

Cet investissement servirait à calmer la polémique qui a entouré le début du deuxième mandat de la maire PS Hélène Mandroux. Les élus s’étaient en effet vus privés de distributeurs de boissons chaudes, car trop cher pour la collectivité.

Sauf qu’avec l’arrivée des cafetières parrainées par George Clooney, d’autres controverses s’invitent à la pause café. Un investissement un peu cher et pas très écolo?

Ce à quoi, Cyril Lozano, directeur de la communication de la Ville répond :

« Ce sont des conneries. Avec les cafetières Nespresso, cela revient moins cher à la Ville et c’est plus écologique. »

« On déboursait 20 000 à 30 000 euros par an. Là, l’appel d’offres se situe en 10 000 et 40 000 euros pour quatre ans. Mais rien ne nous oblige d’aller jusqu’au plafond. Normalement, ça devrait nous revenir 2,5 fois moins cher qu’avant » explique Cyril Lozano.

« Avant, avec notre contrat avec Lavazza, on avait 26 machines à capsules. Avec Nespresso, on passe à 6 machines.

Écologique ?

Lesquelles devraient être installées dans les bureaux du maire, de son premier adjoint, du directeur général des services… bref, bien loin de chez Michel Passet ou Jacques Touchon, deux édiles qui avaient très peu apprécié la décision, prise il y a quelques mois, de voir disparaître les distributeurs de boissons chaudes trop coûteux pour la Ville. Ça va encore grogner dans les couloirs de la mairie.

6 machines, « donc déjà d’un point de vue écologique, c’est forcément mieux! » dixit Lozano.

Avec toutefois une interrogation. Car malgré un souci de faire, en apparence, dans le bio, les dosettes en question, composée d’aluminium, ne sont pas très écolos. D’autant qu’il se murmure dans les couloirs de la mairie de Montpellier qu’il est difficile d’imposer pour la rentrée que les petits des écoles bénéficient pour leurs repas, à la cantine, d’une tranche de pain et de fruits bio. « Trop cher », rétorque-t-on. Mais pour le café des élus, on regarde moins à la dépense… Les syndicats n’ont pas manqué de participer à la lutte des tasses ironisant sur le sujet : « Et dire qu’on nous demande sans cesse de faire des économies ! »

Source : Midi Libre et lepost.fr

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