Marans : budget et subventions
Il n’y aura pas de huitième édition des journées africaines durant la première quinzaine d’août, comme cela se faisait chaque été depuis sept ans. Cette décision provient d’un désaccord entre le comité de jumelage et la municipalité. Le premier reproche à la seconde de ne pas avoir tenu ses engagements financiers.
Après les élections municipales de 2008, le comité de jumelage, présidé par Valérie Gillet, a demandé le financement de la venue d’un groupe guinéen, Bitty, pour la danse et les chants durant les deux jours (pour un coût de 1 500 euros). Accord visiblement accordé oralement, mais la municipalité n’aurait versé que 450 euros sur la somme demandée, somme qui, selon elle, a toujours été prévue. De plus, le financement de la venue d’une passionnée de cocktail sénégalaise, pour le vin d’honneur de l’inauguration de la manifestation, n’aurait également pas été réglé (pour un montant 60 euros). Le comité a dû régler les deux prestations.
Selon le comité de jumelage, les journées africaines ne lui rapportent rien et la contribution de la mairie est nécessaire pour le déroulement de cette fête. Il est donc inévitable que le comité, dans ces conditions, n’organise plus cette fête importante pour l’économie locale.
« Regrettable »
Pour la municipalité actuelle, le problème est tout autre car elle a soutenu cette manifestation en mettant à disposition du personnel, du matériel, des locaux communaux, une aide de 450 euros et le droit de place des exposants, qui est perçu et conservé par le comité. De plus, une subvention de 514 euros, normalement accordée par la mairie, a été versée. Celle-ci « trouve regrettable de lui imputer la non-organisation de la huitième édition pour un manque à gagner de 1 000 euros quand, apparemment, sur le compte rendu de l’assemblée générale (17 avril 2009) du dit comité, apparaît un solde positif, pour les journées africaines, de 1 002,73 euros ; et que le dossier de demande de subvention 2009 fait apparaître la somme de 6 029,73 euros sur leur compte au 31 décembre 2008. L’équipe municipale pense montrer qu’elle peut être un partenaire pour le tissu associatif aussi bien pour le prêt du matériel que financièrement, mais elle n’épongera pas les déficits réels ou fictifs. »
Problème d’ordre légal
Le réel problème qui existe entre le comité de jumelage et la mairie est d’ordre légal, car un comité de jumelage doit répondre à des normes, comme faciliter les rapports entre les deux collectivités en établissant des liens avec les élus, liens complètement inexistants dans le cas présent par l’absence d’une convention entre les élus et l’association.
Après une réunion en 2008 avec les dirigeants du comité pour régulariser cette situation et proposer un travail en commun, aucune suite n’a été donnée par le comité.
À ce jour, les deux parties se sont rencontrées et la signature d’une convention est prévue pour début septembre ; Yvon David, deuxième adjoint en charge de la vie associative, a reçu la modification des statuts.
Il n’y aura donc pas d’ambiance africaine pour cette année, ce qui déçoit beaucoup de Marandais et les habitués du camping le Bois Dinot. Qui espèrent que la huitième édition n’aura fait que sauter une année.
source: SudOuest