Des locaux coûteux pour Hadopi
Hadopi vient de louer pas loin de 1107 mètres carrés de bureaux pour les besoins de son activité ( et pour ses 7 salariés).
Une opération immobilière chiffrée à 480 000 euros, chaque année.
440 euros HT/m² et par an, sans les charges. C’est donc le loyer que paiera la Hadopi pour les 1107 m² de bureaux loués à deux pas de la Tour Montparnasse.
Au total, le budget de l’Hadopi ((Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) s’établira à 5,3 millions d’euros, selon le projet de loi de finances pour 2010. Le loyer en représentera un peu moins d’un dixième.
Dans le même immeuble, un locataire avait pourtant déniché des locaux plus grands et moins chers. Fin 2007, avant la crise, il avait conclu un bail prévoyant un loyer annuel de 436 000 euros pour 1 042 m2, soit 418 euros le mètre carré. Et en incluant les taxes.
(Ce locataire n’est pas vraiment un inconnu : l’association Entreprises et Logement, une structure liée au Medef et mêlée au scandale du 1% logement. Elle a été dissoute fin 2008.)
158 m2 par personne
Les effectifs de l’Hadopi ne représenteront que 7 personnes en équivalent temps plein. Les agents anti-piratage disposeraient chacun de 158 mètres carrés. Même avec des agents à mi-temps et des stagiaires, peu de risques d’étouffer.
Jean Berbinau vient de signer le bail de ce local, de plus de 1000m². Jean Berbinau est l’actuel secrétaire général de l’ARMT (Autorité de Régulation des Mesures Techniques), autorité administrative installée par la loi DADVSI (loi relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information).
C’est le site PCInpact qui a découvert l’adresse de l’Hadopi, sur une feuille d’information immobilière (voir illustration).
Source: impots-utiles.com et eco89
L’affaire hadopi illustre la loi de bitur-camember. Le cout de la naissance de cette taxe est important. Les véritables bénéficiaires de cette taxe ne seront pas ceux que l’Etat aura désigné. Les premiers bénéficiaires sont d’abord les fonctionnaires de l’Hadopi et leurs fournisseurs.
Cette taxe a créé et va créer des dégâts collatéraux. Ces sont les investissement faits pour éviter la taxe ou pour en bénéficier.
Lorsqu’une source de profit est certaine, les investisseurs l’exploitent, sans risque, jusqu’à ce que ce profit soit quasi-nul. Ces dégâts collatéraux tendront donc à être presque égaux au montant de la taxe elle-même. C’est l’effet bitur-camember.