Jean-Jacques Hilmoine, président de la communauté de communes, n’entendait pas verser un seul centime de l’argent des contribuables du canton à l’abattoir, public certes, mais au service de clients privés. Mais le second avis de la Chambre régionale des comptes du Nord – Pas-de-Calais a été rendu.

Jean-Jacques Hilmoine et les élus devront verser une subvention exceptionnelle de 170 000 E et non pas 393 000 E comme l’avait prévu le premier rapport de la Chambre régionale des comptes. Il s’agit surtout d’une bataille de chiffres, d’équilibre budgétaire et de subtilité comptable qui font dire à Jean-Jacques Hilmoine, comme encore ce mardi soir lors du conseil communautaire, que « quelque part, la réussite de la communauté de communes gêne ».

Rappelons que la fermeture imposée de l’abattoir en 2008, le temps que l’on puisse effectuer les travaux de remise en conformité, a occasionné un manque à gagner. La Chambre régionale des comptes a estimé que les ressources propres de la communauté de communes étaient inférieures au montant des annuités de remboursement de l’emprunt consenti pour la remise aux normes de l’abattoir en se basant sur les recettes de 2008. De leur côté les élus étaient sûrs de leur fait avec l’arrivée notamment de nouveaux clients qui devraient porter le tonnage à 3 500 tonnes pour boucler le budget en fin d’année. Mais les élus devront donc se plier aux décisions du préfet qui conditionne son accord au versement de la subvention. Une décision qui a mis hors de lui Patrick Cornu le maire de Torcy. Celui-ci s’en est pris aux utilisateurs qui se sont servis de l’abattoir : « Des gens qui ont fait faillite, qui ont récréé une société, laissé une ardoise à la collectivité et qui maintenant prétendent nous donner des leçons de gestion ». En attendant le retour de certaines subventions dues à l’abattoir, les élus, dans leur délibération du 7 septembre, ont voté le principe d’une subvention remboursable mais attendent la fin de l’exercice 2009 avant d’apporter leur concours financier exceptionnel. Dans la foulée ils ont décidé la dissolution de la SEML, devant gérer le nouvel abattoir dont le projet est abandonné. Et ils ont relancé une nouvelle délégation de concession de service public auprès des utilisateurs. Cette solution permettra de conserver le personnel en place, mais surtout obligera les concessionnaires à prendre en charge les investissements.

Le logo qui ne remporte pas l’adhésion

Les élus souhaitaient depuis longtemps se doter d’un nouveau logo. Vice-président en charge du tourisme, de la culture et de la communication, Régis Tirlemont avait fait appel à un cabinet de designer pour réaliser ce nouveau logo en suivant un cahier de charge précis sur le thème de la ruralité et l’énergie du vent. Quatre propositions ont été soumises aux élus. Seulement, Régis Tirlemont avait oublié qu’il y a bien des années un concours, avec un vote, avait été proposé aux habitants et associations du canton, concours qui était tombé aux oubliettes. Les élus frugeois se sont chargés de rafraîchir la mémoire de Régis Tirlemont qui proposait également un changement de nom en : « Communauté de communes du Frugeois ». La majorité des élus ont choisi de conserver leur bonne vieille communauté de communes du canton de Fruges. Quant au logo il subira peut-être quelques retouches en collaboration avec les participants du concours.

source: la Voix du Nord