La nouvelle présidente de la Halde ( Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’ égalité ) vient de lancer un appel d’ offres pour assurer sa communication personnelle . Se sentant discriminée dans les médias , Jeanette Bougrab a décider de combler ce déficit, révèle Le Canard enchaîné.

 » Le présent marché a pour objet une mission d’ accompagnement en relations publiques et relations presse pour la présidente de la Halde « , précise l’ appel d’ offres . Et  » cette stratégie doit avoir pour objet de rendre la fonction de la présidente plus visible dans le paysage médiatique et institutionnel  » . Le tout pour un montant de 130 000 euros par an , durant 3 ans . Pas de rigueur à la Halde …

Jeanette Bougrab ne voit pas où est le problème .  » La Halde doit être incarnée par une personne  » , s’exclame-t-elle . Avant d’ ajouter avec élégance  » Je ne suis pas sûre que beaucoup de gens se reconnaissaient dans Louis Schweitzer ( son prédécesseur ) » .

Sur le plan financier, elle jure que l’argent dépensé lors de ces campagnes d‘ autopromotion sera prélevé sur le budget de communication . Une enveloppe de 820 000 euros par an avait été confiée à TBWA , 3ème groupe de communication en France , pour l’ édition de rapports et de brochures .  » J’ai décidé de réviser cette somme à la baisse « . Et de remarquer que  » cette société n’est pas idéale pour faire de l’ accompagnement presse . On peut choisir avec qui on veut travailler . Je préfère une petite agence . »

Maître des requêtes au Conseil d’ Etat , Jeannette Bougrab semble être fachée avec le Code des marchés publics . Quel est l’intérêt de lancer un appel d’ offres si on sait déjà qu’on va choisir sa  » petite agence  » préférée ?

En réalité , le temps presse . Dans 6 mois , la Halde pourrait bien disparaître , absorbée par le futur  » Défenseur des droits  » , un machin tentaculaire mais aux pouvoirs restreints , dont Kouchner se verrait bien le patron . Si elle parvient à une certaine notoriété , Jeannette Bougrab , estampillée  » beurette méritante » sous label UMP ( façon Dati ) , a une petite chance de lui ravir ce poste envié . Au nom de la diversité , bien sûr . La discrimination a parfois du bon . Pour peu qu’elle soit positive .

source: Le Canard enchainé du 26 mai 2010