Le 24/09/2010

Réformer l’Etat plutôt que raboter les niches fiscales

L’ éditorial de Jean Rouxel des 4 Vérités Hebdo du 22-09-2010. Le cinéma gouvernemental sur les niches fiscales se poursuit. Les annonces de suppression, et les annonces de reculade sous la pression de tel ou tel lobby, se multiplient. Et il y a fort à craindre que nous ayons droit à ce divertissement ridicule jusqu’au […]

4VL’ éditorial de Jean Rouxel des 4 Vérités Hebdo du 22-09-2010.

Le cinéma gouvernemental sur les se poursuit. Les annonces de suppression, et les annonces de reculade sous la pression de tel ou tel lobby, se multiplient.
Et il y a fort à craindre que nous ayons droit à ce divertissement ridicule jusqu’au vote du en décembre prochain.

Devant ce discours grotesque, il faut dire et redire deux principes de base :
1) Les niches fiscales sont effectivement des usines à gaz coûteuses pour l’État et donc pour nous tous, .
2) Ces niches fiscales n’auraient pas lieu d’être si la France n’était pas un .

La conclusion s’impose : oui, il faut supprimer les niches fiscales, mais cette suppression ne peut être qu’un volet d’une réforme fiscale de grande ampleur.

Exemple : la semaine dernière, nous avons eu droit à un pas de deux assez remarquable sur la déduction fiscale des dons aux .

Je note, d’abord, que Bercy s’arroge le droit de dire ce qui est une association servant l’intérêt public et ce qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’ une association comme Contribuables Associés a été longtemps considérée comme défendant des intérêts privés (ce qui, en un sens, était juste, sauf que cela concernait 65 millions de contribuables).

Le gouvernement a annoncévouloir « raboter » cette déduction fiscale qui coûte, paraît-il, un peu plus de 800 millions d’euros. Aussitôt, levée de boucliers du monde associatif et reculade gouvernementale (air connu).

Il est tout de même ahurissant que l’on songe à supprimer 800 millions d’euros de déduction fiscale, correspondant naturellement à des dons en quantité bien plus importante (puisque la déduction est au maximum de 75 %), avant de supprimer le milliard d’euros de subventions que l’ État « balance » allègrement chaque année !

Par rapport à la subvention, la déduction fiscale a en effet deux avantages : elle laisse le donateur libre de choisir le bénéficiaire de son don ; elle coûte moins cher à la collectivité pour un résultat souvent supérieur.

Mais, par démagogie et par clientélisme, nos gouvernants préfèrent supprimer la déduction que la subvention !

Et je ne parle pas de l’effet désastreux de cette permanente rétroactivité fiscale. Vous aviez choisi tel placement pour limiter tel impôt ? Trois ans plus tard, l’État change la règle du jeu !

Oui, une réforme fiscale s’impose. Mais elle ne devra pas être d’abord un rabotage des niches fiscales, mais un pari sur l’initiative privée et la liberté, contre le collectivisme actuel !

Jean Rouxel

Le site des 4 Vérités Hebdo

Publié par Observateur le 24/09/10

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Par bernard ALGHISI, le 24/09/2010

Tant que les associations seront des niches électorales à la disposition des politiques, les dérives seront légion…!
On parle toujours des subventions de l’Etat, mais à combien se montent les subventions directes attribuées dans tous les sens et pour n’importe quoi par les collectivités territoriales…?

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