La gestion du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) est pointée du doigt par la Cour des comptes.

Le régime de retraite additionnelle des fonctionnaires concerne « 4,3 millions de fonctionnaires civils et militaires et de magistrats de l’ordre judiciaire« . Ce régime, créé en 2005, est obligatoire.

La Cour des comptes a demandé au gouvernement plus de vigilance concernant le régime de retraite additionnelle des fonctionnes: « L’Etat doit être tout particulièrement attentif à la stratégie d’investissement de l’établissement gestionnaire, au regard notamment du financement de la dette publique et de la préservation des droits des agents, estime la Cour des comptes. La charge pour les employeurs publics, de l’ordre actuellement de 850 millions d’euros, demeurera significative sur une très longue période alors que le montant des prestations restera inférieur à celui de l’effort contributif pendant plusieurs décennies« .

La Cour des comptes estime que le RAFP « aura perçu 75 milliards d’euros de contributions des employeurs et des agents » d’ici 2050. A cet horizon, « l’effort global de l’Etat aura alors atteint entre 21 et 27 milliards d’euros, celui des collectivités territoriales entre 7,8 et 10,5 milliards d’euros et celui des hôpitaux publics entre 8,8 et 11,7 milliards d’euros […] Compte tenu de la lenteur de montée en charge de ce dispositif […], les rentes viagères ne devraient améliorer significativement, quoique modestement, les revenus des agents ayant cessé leur activité qu’à l’horizon 2045-2050« .

C’est la Caisse des dépôts et consignation qui gère le régime de retraite additionnelle de la fonction publique. La Cour des comptes a épinglé ce dispositif de gestion, notant d' »importants problèmes de régularité« . La Cour des comptes, qui a à plusieurs reprises constaté la présence de doubles comptes, préconise une meilleure gestion du système de retraite additionnelle des fonctionnaires.

source: lemonde.fr