2,7 millions d’ euros d’ indemnités pour les licenciés de l’ Opéra de Paris
Stéphane Lissner, nouveau directeur de l’Opéra de Paris, a décidé de se séparer de nombreux cadres. Le montant des indemnités de départ pourrait s’élever à 2,7 millions d’euros.
D’après les experts du comité d’entreprise de l’Opéra de Paris, établissement public, le montant des indemnités de départ des cadres licenciés par Stéphane Lissner devrait être compris entre 1,8 million et 2,7 millions d’euros. Entre l’Opéra Bastille, l’opéra Garnier, les ateliers Berthier et l’ école de danse, l’Opéra de Paris compte en tout 1 600 salariés.
Christophe Tardieu, actuel directeur général adjoint de l’Opéra de Paris, estime que cette situation est « relativement classique à chaque fin du mandat d’un directeur, qui entraîne le départ de proches collaborateurs ». Un avis que ne partagent pas certaines sources en interne : le “coût de la transition”, suite au désengagement de Gérard Mortier en 2009, n’a pas donné lieu à un tel gaspillage d’argent public.
Nicolas Joël, 61 ans, très affaibli par une attaque cérébrale en 2008, avait prit l’année suivante la succession de Gérard Mortier à l’Opéra de Paris. Le ministère de la Culture, sous Frédéric Mitterrand puis sous Aurélie Filippetti, fit comme si de rien n’était tout en rognant les subventions. L’annonce du remplacement de Nicolas Joël par Stéphane Lissner dès l’été 2014, un an avant l’échéance de son mandat, a été faite en septembre 2013. Ce remplacement avant l’échéance de son mandat a permis à Nicolas Joël de bénéficier de 500 000 euros d’indemnités…
A peine arrivé à l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner décide de licencier Laurent Hilaire, directeur du ballet, pour un coût de 200 000 euros. Même décision concernant Christophe Ghristi, directeur de la dramaturgie, pour environ 100 000 euros, et pour Patrick-Marie Aubert, chef de chœur avec 4 années d’ancienneté, qui devrait toucher près 170 000 euros. Élisabeth Pezzino, directrice de la programmation avec 20 ans d’ancienneté et proche de la retraite, devra elle aussi plier bagage, pour un coût de 200 000 euros. Dominique Legrand, directeur des relations sociales et des ressources humaines, partira quant à lui avec une enveloppe comprise entre 300 000 et 500 000 euros. Et la liste des licenciés de l’Opéra de Paris au prix fort est encore longue…
L’Opéra de Paris est également connu pour verser des primes plus que cocasses: prime d’applaudissements pour les musiciens afin de compenser la perte de temps qu’entraîne pour eux l’enthousiasme du public, prime pour les choristes si on leur demande de lever le petit doigt en plus de simplement chanter dans leur coin, etc…
Les subventions à l’Opéra Bastille s’élèveront à 95 millions d’euros l’année prochaine, pour un budget de 200 millions d’euros.
source: mediapart.fr
Ce que l’on oublie de dire c’est que Mortier a fait à l’Opéra une politique digne de Salzbourg et de ses mises en scènes démentes (cf le Mathis le Peintre de Py avec chars d’assauts et officiers Nazis ou Ariane et Barbe Bleue dans une maison de couture clandestine!!!!), augmentation de 70% cumulée du prix des places pour son seul mandat. C’est donc qu’il fallait trouver les fonds pour payer ceux qu’on licencie aujourd’hui à coup de milliers d’euros. On assiste à un scandale qui rappelle étrangement celui qui précéda l’ère Liebermann et entraîna la fermeture de l’opéra pour travaux mais surtout pour remise à l’heure des pendules. Cela dit on crie haro sur l’Opéra mais pas sur tel footballer payé à coups de millions d’euros pour taper dans un ballon. L’an prochain les places de l’opéra vont couter jusqu’à 210 euros soit près de 300$ en oubliant petit détail, que l’opéra est un établissement public et non pas le MET (prix des places 300$ au dernier étage!) où des Gates et des Rockfeller peuvent financer intégralement une production de plusieurs millions…Vive l’Opéra populaire pour membres de l’AROP! Les adieux de Le Riche ne sont pas ouverts au public! Seuls les membres de l’Arop en bénéficient! Merci Monsieur Joël!
Un véritable scandale car cela représente près de 5% de la subvention annuelle (payée par le contribuable français). Le pire c’est que pendant ce temps, rien n’est fait pour limiter la hausse du prix des billets, comme le montre notre article :
http://ilteneromomento.com/hausse-prix-billets-opera-national-paris/