Le Méliès : la mairie pointée du doigt par les démissionnaires
L’équipe à la tête de l’association regrette que son plan de développement soit resté lettre morte
Nouveau coup de théâtre au cinéma d’art et d’essai Le Méliès ! Neuf administrateurs de l’association, Ciné, ma passion qui gère le site, dont la présidente Valérie Lecronier, ont en effet démissionné lundi soir. Un départ massif justifié par « le comportement des élus », singulièrement de Martine Lignières-Cassou et de son adjointe à la culture, Hélène Lerou-Pourqué. Valérie Lecronier, le vice-président Daniel Sango et la secrétaire, Claire Carré, pointent en effet avec amertume le manque de répondant de la municipalité « au-delà des mots ».
Les démissionnaires expliquent ainsi avoir « rencontré durant la campagne électorale » Hélène Lerou-Pourqué pour présenter le plan de développement du cinéma mis au point par l’association. « Elle l’avait approuvé. » Présentation faite à nouveau à l’élue, ainsi qu’à la maire, après les municipales, en avril. Huit mois après, le 8 janvier, « nous avons rencontré Hélène Lerou-Pourqué et nous avons pu constater qu’aucun des points de notre plan n’avait avancé », exceptés les investissements propres à l’association (80 000 euros). « Ça a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase », assure Valérie Lecronier. Le plan en question s’appuyait sur « l’extension du bail pour pouvoir amortir nos investissements », « la mise à disposition de conciergerie », – chose promise, déjà, sous André Labarrère -, la réparation de la toiture, la réfection de la salle Le Méliès 1.
Deux autres points : « une subvention additionnelle de 50 000 euros pour le travail réalisé auprès des scolaires » et « la recherche d’un certain équilibre budgétaire 2009 » alors que le déficit 2008 devrait se situer autour de 50 000 euros. Bref, le plan en question, échafaudé avec le souci des deniers publics et de la « rigueur budgétaire », est resté lettre morte.
Président par intérim
Alors, « bénévoles oui, masochistes, non ! » tonne Daniel Sango. À cela s’ajoute le sentiment d’injustice lié à l’octroi d’une subvention de 130 000 euros aux Rencontres du cinéma « pour moins d’une semaine d’activité cinéma par an », alors que l’aide publique apportée au Méliès (via l’agglo) plafonne à 120 000 euros. « Les cinéphiles s’interrogent, les contribuables s’indignent. »
Lundi, un nouveau bureau limité à huit membres s’est constitué autour d’un président par intérim, Fabien Simon. En attendant l’assemblée générale extraordinaire annoncée pour mars.
Source: SudOuest.com